Cet article contribue à faire connaître le différents instruments de démocratie direct existants. Mes observations sur les passages concernant la Suisse:
« Plus un dispositif de référendum d’initiative citoyenne est ancien, plus il donne de droits aux pétitionnaires, et donc, plus il est utilisé. Plus les dispositifs de RIC sont récents, moins ils sont fonctionnels, explique Raul Magni-Berton, chercheur et enseignant à Science-Po Grenoble
L'ancienneté n'est certainement pas la cause première de l'efficacité d'un instrument de démocrate direct. Son formalisme dicte directement son utilisabilité et donc son efficacité. Le formalisme très direct et pragmatique des articles 138 à 142 de la Constitution fédérale de la Confédération suisse ( https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19995395/index.html#id-4-2 ) garantissent leur application pratique. Une rédaction pragmatique pour le RIC en France est probablement une bonne idée.
« Il y a des référendums d’initiative citoyenne racistes en Suisse, oui. Ce sont ceux dont on parle le plus, mais il y en a aussi beaucoup qui sont progressistes », tempère le chercheur Raul Magni-Berton.
J'observe deux parties dans cette déclaration.
La première affirme qu'il y a des initiatives citoyennes racistes en Suisse. Formulation arbitraire facile pour donner une émotion négative. Ce discourt sur le racisme, la xénophobie, l'exclusion, le repli sur soi, le nationalisme, etc.. fonctionne encore en France, mais plus vraiment en Suisse, en particulier depuis que même les syndicats soutiennent les propositions de gestion migratoire proposées par la droite. La gauche récolte les conséquences de son discourt après tant d'années à ne rien faire d'autre que de qualifier tout les autres de dangereux déviants psychopathes. Les différents flux migratoires doivent être gérés, le constat est plus que évident. Nier leurs existences et ensuit crier au scandale uniquement quand des migrants meurent n'est plus une solution acceptable. Pour gérer il faut en tout premier accepter de se parler.
La seconde partie est bien plus factuelle.
Oui, une grande partie de la presse adore se déchaîner sur quoi que ce soit qui pourrait être interprété comme de la peur, ce qui est bien ridicule dans un pays qui a un des taux d'étranger le plus élevé en Europe. Il semble impossible de comprendre que pour rester cohérent avec un tel taux il faut justement beaucoup de gestions bien délicates. Il y a des intérêts très différents à l'origine des différents flux migratoires, c'est un problème politiquement complexe.
Oui, en Suisse, statistiquement la gauche a historiquement plus utilisé l'initiative populaire que la droite. Ce qui démontre bien que ce n'est pas un outil favorisant l'extrême droite. Cette fausse perception et causée par le contexte politique général actuel. Il y a 80 ans, le RIC aurait été vu comme favorisant l'extrême gauche. En dans 80 ans bien malin qui peut prédire qui il pourrait favoriser. Ce qu'il faut observer c'est que quelque soit le contexte politique les instruments de démocratie direct efficaces sont des outils de cohésion qui oblige à prendre en compte la perception de la population avant qu'un problème devienne ingérable. Encore et toujours il faut écouter, débattre et négocier...
Un lien sur les promoteurs de initiatives populaire en Suisse:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Initiative_populaire_f%C3%A9d%C3%A9rale#Diff%C3%A9rents_promoteurs_ayant_utilis%C3%A9_l'initiative_populaire_f%C3%A9d%C3%A9rale
Et un tableau des initiatives populaire Suisse avec une colonne "Comité" contenant des flèches permettant de les trier. Effectivement, à ce jour, le PSS (Partit Socialiste Suisse) en a déposé plus que l'UDC (régulièrement qualifié d'extrême droite dans la presse étrangère), CQFD: