Urgence Démocratique: Politique sociétale. Késako? Proposition de définition

Bonjour à tous!

Un premier texte pour s’échauffer?

La société tente d’organiser la cité, le vivre ensemble. La démocratie donne le pouvoir de légiférer sur les questions de société à tous, individuellement. Les questions qui lui sont soumises sont donc primordiales. Les solutions pour sortir de ces crises doivent amener des questions qui permettent de déboucher sur une sortie de celles-ci.

La caste politique que nous élisons pose les questions et y répond. Nous nous rendons compte aujourd’hui que ce mélange entre ambition personnelle et gestion de la société est ambigu et peut même mener à des politiques en désaccord complet avec ce pourquoi elle a été préalablement élue. Elle crée une caste politique vérolée, soumis à divers diktats, comme celui de la finance, de Bruxelles ou d’intérêt privé. De plus, ces différents groupements politiques ne représentent chacun qu’une partie de la population, renforçant le clivage social, ils contribuent même à alimenter ou créer de nouveaux conflits. D’où des questions émergentes face à cette perte de confiance envers nos représentants élus : Comment distinguer les promesses faites pour être élu, des processus à mettre en place pour l’intérêt commun ? Ou comment distinguer l’intérêt commun, de l’intérêt de quelques-uns, voire de l’ambition personnelle ? Certains ne s’en cachant même pas.

Face à ces questions, il est primordial de définir voir de redéfinir le rôle des acteurs politiques. Aujourd’hui montrer « patte blanche » ne suffit plus pour passer pour un « saint ». Croire ne suffit plus pour que cela soit vrai. Avoir confiance ne suffit plus pour rassembler. (Ou tout du moins, certaines personnes s’en rendent compte…). L’homme politique de demain semble plus proche d’un médiateur, voire d’un chauffeur, que d’un dirigeant, d’un chef ou d’un patron. Dans un gouvernement démocratique, l’autorité n’a de sens que lorsqu’elle part de l’individu à la société. Et non de la société à l’individu.

Dans un climat ou le besoin de changement se fait sentir, il est primordial de se poser les bonnes questions, et cela afin de sortir d’une crise économique, environnementale et sociale. Et par souci de simplicité et d’unicité, je réunirai dorénavant ces trois principes en un seul mot : Sociétal.
Aujourd’hui, nous avons besoin de nouveaux concepts, de nouveaux mots. Dans un monde qui change, l’adaptation est la clé. Des problématiques comme n’en a jamais connu la civilisation humaine se déroulent devant nos yeux. C’est la première fois dans la civilisation ou nous sommes tous autant « connecté ». Les technologies de la communication ont permis de nous rapprocher. Elles permettent de savoir ce que nos gestions sociétales (nos politiques économiques, environnementales et sociales) engendrent dans les autres pays. Nous réalisons que nous vivons dans un monde interdépendant. Nous prenons conscience que nos choix concernant les décisions sociétales d’un pays, sont en interdépendance direct avec d’autres pays, et même d’autres continents.

Si nous avons besoin de pétrole pour nous chauffer, nous alimenter, nous conduire chez nos amis ou travailler, alors nous avons besoin qu’on nous en fournisse suffisamment pour répondre à ces nécessités. Mais nous savons aussi que ce pétrole à un impact environnemental (le réchauffement climatique), un impact social (les conflits qu’ils génèrent dans certains pays pour se l’approprier) et un impact économique (la loi de l’offre et de la demande, d’une ressource qui n’est pas infinie).
Quelles sont les questions pour sortir de cette situation de crise qui crée les guerres, les migrations, la haine et autres actes abominables. Ne pas se les poser c’est nous condamner à ne pas y répondre.

Et c’est aussi un choix, celui du laisser faire.

Ou bien encore celui de croire. De croire que le protocole de Kyoto, ou que la cop 21 vont tout arranger, ou sont en train de tout arranger. C’est aussi celui de croire que Trump, Poutine, Merkel, Macron, ainsi que Xi Jinping le président Chinois, les chefs d’état africains et d’autres, malgré nos intérêts communs, qui est notre besoin d’énergie ou de paix, vont s’entendre et sortir de cette crise sociétale. Vous pouvez le croire. Et je vous invite alors à aller à l’église. Et de prier pour vos croyances.

Mais vous pouvez aussi ne pas croire, et prendre votre responsabilité dans les dispositifs à mettre en place pour le monde de demain. Il en va de la responsabilité de chacun d’entre nous. Les génocides, les morts, les désastres écologiques à l’origine de nos besoins de nous nourrir, dormir, boire, se mouvoir etc. sont des questions sociétales. Et la gestion sociétale de la planète, est trop importante pour la laisser à une poignée d’homme.

C’est pourquoi j’en appelle à la démocratie!

Sinkwes

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J’aime beaucoup ta définition, et elle me plaît sincèrement.
Vraiment, bravo, c’est un texte qui me plaît énormément de part ce qu’il pose de ce que veut dire « faire société »

J’en retiens donc finalement une vision globale de la politique sociétale avec laquelle je suis d’accord.

Mon souci est que si on en « revient » à une définition je crois communément admise dans beaucoup de médias, et même malheureusement, dans le langage, la politique sociétale, c’est ce que nos castes dirigeantes font quand elles parlent de débats sociétaux, du genre le droit au mariage pour tous, l’adoption, la prostitution, etc. qui sont des débats lourds de sens dans la mesure où ils s’appuient sur ce que pensons ou voulons profondément pour la société, mais qui se cantonnent à certains types de sujets.

Alors que oui, je suis bien d’accord avec le fait que l’écologie, ça reste quelque chose de très sociétal aussi ! On est donc d’accord que ta définition est beaucoup plus vaste et me paraît perso beaucoup plus juste.

J’attire l’attention là-dessus aussi pour qu’on s’appuie aussi sur des choses que tout le monde peut comprendre (déformation d’une partie de mes études qui a porté sur la linguistique).

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Bonjour Sophie,

Je suis heureux que mon texte t’es plus. Je l’ai écrit il y a quelques temps, comme d’autres d’ailleurs, mais je ne sais pas vraiment avec qui les partager. Ce forum permettra je l’espère de pouvoir partager un peu de mes idées (tout aussi futiles soit-elle ^^, mais j’ai l’impression que le débat démocratique est très important, et redéfinir des termes et créer, partager de nouvelles idées est plus qu’important aujourd’hui, à l’heure ou l’on voit notre idéal démocratique s’éloigner…Cette phrase sonne un peu un peu pessimiste, je n’en suis pas un pourtant :grin:).

Ce mot sociétal je l’ai entendu depuis quelque temps répétés de plus en plus souvent un peu partout. Et c’est lorsqu’une amie justement dans le domaine de la linguistique (elle prépare un master actuellement) m’a demandé ce que j’entendais par Sociétal lors d’une discussion que l’idée d’écrire un texte sur ce mot m’es venu. Ils en avaient discutés en cours. Elle me disait que ce mot sociétal est assez récent, et qu’il n’y a pas vraiment de définition « officielle », car si l’on associe ce terme à ce que nous le représente actuellement les médias, sociétal revient à dire social. A quoi cela sert-il d’inventer un nouveau mot, si c’est pour dire la même chose qu’un autre? C’est suite à cette discussion que j’ai écrit le texte ^^. Tu as effectivement bien vu la raison pour laquelle je l’ai écrit. Et cela me fait d’autant plus plaisir!

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Je te remercie beaucoup @Sinkwes

Au risque de faire glisser un peu le débat… J’ajouterai que c’est pour ça que j’ai volontairement utilisé le terme « définition communément admise » parce que le langage c’est aussi beaucoup voire complètement l’usage qui en est fait, et c’est pour ça que les mots sont à la fois importants et pas du tout.
Par exemple, quand on espère faire de l’éducation populaire, il faut vraiment être au plus près des mots que les personnes utilisent dans leur quotidien pour éviter les quiproquos.

Y a des politiques qui en jouent beaucoup de ça…

Ceci étant, si je reviens à ce que tu disais plus haut, je vois effectivement difficilement comment actuellement on peut faire société avec la connaissance inédite que nous avons du monde et de son fonctionnement, et donc comment on peut faire société en l’absence de débat sur l’environnement dans lequel nous construisons la société et la démocratie.

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Comme tu dit, le plus important n’est pas le mot, mais le sens qu’on lui en donne.
Les politiciens jouent beaucoup sur l’ambiguïté, et c’est pour cela que dans chaque débat, il est toujours utile de s’arrêter sur les définitions qu’on en donne, car le risque de mauvaise compréhension est très fort. C’est pour cela que j’ai bien définit ce terme, pour parler des véritables enjeux « sociétaux » (Def larousse: Qui se rapporte aux divers aspects de la vie sociale des individus, en ce qu’ils constituent une société organisée.) , et qui ne se résume pas qu’à des politiques sociales. La vie en société des individus est influencé par des questions sociales (mariage pour tous, prostitution, etc.) mais aussi par des politiques économiques ( comme les politiques d’austérité mis en place) ainsi qu’environnemental (qui sont bien trop laissés de coté!). Une politique sociétal influe sur la vie des individus en société. C’est pour cela que la laisser à sa dimension strictement sociale, même si elle est communément admise et dangereuse et même « abrutissante », car cette vision est bien trop réduite.
C’est très important pour moi que l’on comprenne ma démarche.
Le sens d’un mot est bien celui qu’on lui en donne lorsqu’on le définit dans un débat.

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« Dans un gouvernement démocratique, l’autorité n’a de sens que lorsqu’elle part de l’individu à la société. Et non de la société à l’individu. »
Pourrais-tu developper cette phrase car je ne vois pas où tu veux en venir …

Merci

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Un des points que je considere le plus improtant de mon argumentation! Le gouvernement démocratique absolu est une utopie. Elle consiste à répondre à répondre aux besoins de tous. A rechercher l’interet commun contre celui de l’interet personnel d’un groupe ou d’une personne.A permettre a tous de s’exprimer et lui donner le pouvoir d’agir. On ne peut que s’en approcher ou s’en éloigner. La democratie parfaite/absolu n’existant pas. Un groupe de personne édifiant des lois contre ou pour une minorité (et transformerait donc la société au profit d’un groupe:exemple le nazisme), peux t elle être appellé démocratie ou dictature? Exemple: une majorité vote une loi pour limiter la liberté d’une minorité ( exemple le plus recent:le burkini) ? Est ce une démocratie ou une dictature de la majorité? Une démocratie c’est s’intéresser aux « petits » au « laisser pour compte ». Les rendre capable de s’exprimer. Éviter de concentrer le pouvoir à un groupe de personne, mais au contraire le diluer à tous. Ainsi le pouvoir démocratique est dilué en chaque citoyen et non à un groupe de citoyen. Même si elle s’arroge le fait qu’elle soit « majoritaire ». Est ce plus clair ? C’est l’un des points le plus important sûrement de mon texte.

La démocratie est un mot assez générique, probablement trop générique. Plutôt que de lui ajouter des qualificatifs (absolue, représentative, direct, etc…) qui rendre la définition encore plus prône à la confusion, il est plus pragmatique et compréhensible de définir un certain nombre d’objectifs en termes de ce que l’on souhaite possible et ce que l’on souhaite éviter, et ensuite de tester certaines combinaisons d’outils politiques pour satisfaire au mieux le plus d’objectifs.

Dans votre message initial, vous décrivez bien un certain nombre d’objectifs qui sont de bons sens. Vous arrivez ainsi à la conclusion qu’il faut un outil politique qui donne l’autorité au peuple. Je partage grandement cette analyse (note: je préfère le mot souveraineté à autorité, mais c’est un détail). Mais pourquoi vous arrêtez-vous en si bon chemin en prétextant que le monde actuel ne peut en gros pas utiliser d’autres outils existants ? Êtes-vous certain d’avoir fait le tour des outils politiques qui ont été expérimentés à travers le monde au cours de l’histoire ? Je ne veux pas dire pas là qu’il n’existera pas de nouveaux outils innovants. Ce que je veux dire c’est que c’est certainement largement plus simple de réutiliser les outils qui fonctionnent déjà, voir de les améliorer, plutôt que de partir d’une page blanche. C’est aussi plus rassurant que d’expérimenter un outil totalement nouveau.

Je vous invite à relire mon texte. Cest un texte de sensibilisation à la politique. Je ne parle pas d’outil démocratique. Pour plus de détail à la compréhension du texte:

La démocratie est un terme générique. C’est pour cela que je l’ai défini: « La société tente d’organiser la cité, le vivre ensemble. La démocratie donne le pouvoir de légiférer sur les questions de société à tous, individuellement. » La démocratie qui satisfairait tout le monde (ou chaque personne serait écouté et compris pour ses idées ainsi que débattu) est donc utopique. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas s’y approcher. Une société n’est pas démocratique seulement par ce qu’elle le dit. Mais par les outils qu’elle met en place pour répondre aux questions de société (les questions societales dont je parle dans mon texte).
Par contre dans mon texte je ne parle d’aucun outil politique. C’est un texte de sensibilisation à la politique. Aujourd’hui que ce soit en France ou dans le monde, la politique qu’elle se dise démocratique ou non (comme notre democratie representative en france: nous votons pour qu’un homme ou un groupe d’homme legifere sur les questions societales) laisse le pouvoir à des hommes ou des groupes d’hommes. Nous espérons qu’un changement de gouvernant va améliorer cela. Certains y croient et vont voter. D’autres ont arrêté de croire (absentention ou vote blanc) et laisse faire. Et certains tentent d’agir. J’ose esperer faire partir d’un de cela. Comme je suppose tout ceux qui sont sur ce forum. Comme Datagueule avec leurs vidéos. Nous tentons d’agir.

Pour les solutions à mettre en place, de nombreuses idées fusent sur les différents forums. J’apprécie particulièrement la démocratie liquide. Que je n’ai pas encore bien assimilé. Et je vous rejoint lorsque vous dites qu’il est inutile de commencer d’une page blanche. Certains outils sont déjà en place ( le vote pour la présidentielle et legislatives) que nous pouvons améliorer. Et d’autres peuvent être mis en place.

Je vous invite donc à relire mon texte.

J’ai relu votre texte à la lumière de votre réponse, et j’arrive tout de même sensiblement à la même conclusion. Ok, ma première partie sur la définition de la démocratie n’est pas utile. Mais si vous ne proposez pas de démarches, de méthodes, d’outils, alors votre appel reste un peu creux. Pire, vous critiquez l’immobilisme ou les croyances, mais que faire alors ? Vous lancez un appel, vous rendez attentif, mais pour faire quoi, pour quelles actions ? Le peuple souverain (pour simplifier votre phrase en gras) est un objectif qui va très certainement avoir beaucoup d’adhésion, pas trop de doute là dessus. Et ensuite, comment y arriver ?

Pour que le peuple participe plus activement à la démocratie il faut lui donner des droits des méthodes, des outils qui lui permet de participer plus activement à la politique. Ce qui fait la différence entre les différentes démocratie existantes, c’est justement le nombre de ces droits, méthodes et outils et comment ils se combinent entre eux. En critiquant la démocratie dans laquelle vous vivez, vous critiquez en fait sa combinaison de droits, de méthodes et d’outils. En appelant à la démocratie, vous appelez en fait à plus de démocratie dans le sens où vous souhaitez que la combinaison de droits, de méthodes et d’outils soit plus large, accessible plus directement par le peuple, et évite le plus possible les problèmes que vous citez.

C’est pour cela que si votre texte est un bon départ qui éveille l’attention, il me laisse une impression creuse en terme d’action. Ma perception et différente: il n’y a actuellement par tant à argumenter qu’il faut des changements dans le système politique de la France, c’est devenu top évident. Une réflexion constructive passera forcément par des objectifs et un plan d’action. Sinon vous risquez le même sort que les politiciens que vous critiquez, car sauf erreur de ma part, ils ont pratiquement tous déjà appelé, voir promis, plus de démocratie. ou quelque chose de ce genre. Le pouvoir au peuple, c’est un discourt qui ne date pas d’hier, mais ce n’est pas forcément une réalité.

Votre reponse m’a attristé. Mon texte je le répète à pour but de sensibiliser à la politique. Les outils que vous demandez ne sont que la résultante de cette prise de conscience politique dont je parle ici même, qui est le point de départ de toutes les idées, ou « outils democratiques » comme vous en parler. Je suis désolé que mon texte vous semble creux… Je n’agis que modestement par ces ecrits sur les points qui me semble les plus importants…

Désolé que mon message vous attriste, ce n’est vraiment pas mon but. Au contraire, j’espérais vous motiver pour aller plus loin dans ce que je pensais (à tort ?) être une démarche aboutissant sur l’action. L’action, ça commence potentiellement par un texte qui la décrit. Je ne sais pas pour vous, mais après que mon attention soit attirée sur quelque chose à changer (prise de conscience, le but de votre texte), je suis motivé par l’action.

Vous savez les « outils democratiques » ne manque pas. Les idées non plus. Ce sont la mise en application, le déclencheur qui manque aujourd’hui. Je vois que vous êtes suisse. Si je ne me trompe pas, avec assez de signature il est possible de faire un référendum d’initiative citoyenne au sein de votre pays. En france l’année dernière, une loi sur le droit du travail a été vivement combattu et à réunis des pétitions de million de citoyen. Pour passer le 1er ministre a du utilisé une arme que notre constitution permet. Ainsi elle n’a pas eu besoin d’être débattu en assemblée et est passé de force malgré la vive contestation citoyenne. Depuis beaucoup veulent réformer cet article de la constitution en voulant changer de constitution. Mais une autre partie de la population n’a pas bougé. Et ne s’est pas mobiliser lorsque cet « arme » anti démocratique à été mis en place. Et à finis par voter pour un gouvernement récemment dans la même ligne directrice que le précédent. Lorsque j’ai ecrit ce message, il étais urgent quune partie de la population prennent conscience de leurs forces, de leurs pouvoir qu’on leur prend. Que ce soit sur les enjeux environnementauX sociaux et économique. C’est loin d’être creux, et faire prendre conscience de cela c’est agir pour moi.

Je partage entièrement votre analyse.

A noter qu’en Suisse le référendum et l’initiative sont des notions séparées.

Le référendum populaire est l’action d’annuler une modification faite par le législatif ou le gouvernement (qui ont certaines compétences pour adopter directement des textes non constitutionnels sans votation populaire). Si il y a assez de signatures récoltées, la votation populaire a automatiquement lieu. Si le peuple adopte le référendum, le texte est purement annulé. On reconnait les référendums par le fait que la question posée est une opposition, par exemple: « pour l’annulation de la loi… », ou « contre la loi … ».

L’initiative populaire est bien plus spéciale et autrement plus puissante, c’est l’action de forcer la votation populaire d’un texte soumit par le peuple (plus exactement par les initiants de l’initiative). C’est un outil qui court-circuite tout le gouvernement et tout le législatif. Le gouvernement et/ou le législatif ne peuvent pas s’opposer à une initiative populaire, ils peuvent tout au plus retarder sa votation quelque temps pour pouvoir préparer un contre-projet. Du coup on vote parfois en même temps sur l’initiative et sur son contre-projet, avec en prime le choix à faire dans le cas où les deux sont acceptées. Ça c’est vraiment un outil démocratique qui fait peur aux politiciens qui ne font pas correctement leur travail. Très très efficace.

J’observe que ce n’est pas la première fois que j’entends en France ce curieux terme de « référendum d’initiative populaire » qui sonne assez faux pour moi. Je soupçonne que les politiciens Français ont tellement peur d’un outil comme le droit d’initiative populaire tel qu’il existe en Suisse, qu’ils ont noyé le poisson en créant la confusion avec ce terme hautement ambigu de « référendum d’initiative populaire ».

Bref, dans le cas que vous exposez, d’une part en Suisse le gouvernement ne peut pas ignorer un référendum ou son résultat, mais de plus le peuple peut à n’importe quel moment modifier la constitution contre la volonté du gouvernement. Je suppose que cela vous semble démentiel et ingérable, mais pourtant ça fonctionne très bien en Suisse depuis plus d’un siècle.

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Très intéressant! Je ne savais pas quen suisse le système était aussi poussé. Ca fait rever! En france, japelle ce que nous vivons politiquement une crise démocratique. Comme je l’expliquait elle recule. Et une grande partie de la population se désintéresse, et même légitime ce recul de la démocratie. Je comprend mieux que vous trouviez creux mon texte! Nous sommes très loin de vos avancées démocratique! C’est ce que dénonce en grande partit Datagueule. Je serai heureux d’apprendre plus de choses sur le système démocratique instauré en suisse! Comme vous le dites: [quote=« jcamdr70, post:14, topic:613 »]
Je soupçonne que les politiciens Français ont tellement peur d’un outil comme le droit d’initiative populaire tel qu’il existe en Suisse, qu’ils ont noyé le poisson en créant la confusion avec ce terme hautement ambigu de « référendum d’initiative populaire ».
[/quote]
Je ne peux qu’être d’accord avec vous! Et en attendant nous voyons s’éloigner notre democratie!

Voilà comment en quelques messages on passe d’une déception à un accord :slight_smile:

Merci beaucoup d’avoir persévéré à me lire, et bravo pour votre souplesse d’esprit. J’ai le sentiment qu’il y a beaucoup de personnes sur cet agora à qui ça ferait « rêver » de découvrir qu’un autre système politique démocratique est possible. Je ne sais pas trop comment y arriver, mais c’est ma motivation en soutenant ce projet.

En attendant, outre le lien Wikipedia Système politique de la Suisse — Wikipédia et ses pages liées, les liens suivants peuvent avoir de l’intérêt: https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/conseil-federal/systeme-politique-suisse.html et http://www.rts.ch/decouverte/monde-et-societe/economie-et-politique/systeme-politique-suisse/

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Je précise d’avance que je ne suis absolument pas un spécialiste de ces questions

Il me semble que la raison pour laquelle nous parlons en France de « référendum d’initiative populaire » ces temps-ci vient du fait que certains politiciens avaient envie d’ajouter dans la loi (ou dans la constitution, infos à vérifier) la possibilité de convoquer un réferendum à l’initiative du peuple.

Cela entrainerait qu’une partie du peuple peut forcer le gouvernement à soumettre une proposition par référendum.

D’où « Référendum d’initiative populaire » : Possibilité de faire voter par référendum une proposition venant du peuple.

(Corrigez-moi si je me trompe)

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Je ne m’étais pas préalablement renseigné sur les notions de « référendum » en France. En commencent à lire les pages Wikipedia sur le sujet, j’ai été assez vite saturé par leur incroyable complexité. Pas étonnant que la confusion règne… Je note toutefois que la définition dans ces pages:
Le référendum1 est un procédé de démocratie semi-directe par lequel l’ensemble des citoyens d’un territoire donné est appelé à exprimer une position sur une proposition qui leur est soumise, concernant « une mesure qu’une autre autorité a prise ou envisage de prendre »
Le détail qui fait toute la différence est à la fin de la définition: « une mesure qu’une autre autorité a prise ou envisage de prendre ». Ce qu’il faut comprendre ici c’est que le référendum ne peut être qu’une opposition, et sur ce point cela correspond bien à son utilisation en Suisse.

L’initiative n’est pas une opposition. Elle ne requière pas l’existence préalable d’une action ou d’une volonté d’action d’une autorité. Voici en exemple la liste des initiatives en cours en Suisse au niveau fédéral:
https://www.admin.ch/ch/f/pore/vi/vis_1_3_1_1.html
Je vous encourage à lire quelque’un de leur texte en suivant les liens pour saisir combien c’est de la construction libre des actions du gouvernement ou du parlement.

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Aucun soucis avec la définition que vous donnez, je soulignais juste que la raison pour laquelle les termes étaient ainsi employés en france était certainement plus marketing que politique.

Après, la défintion que vous donnez n’est pas complètement incompatible avec mon propos, le « référendum d’initiative populaire » (les termes étant surement très mal choisis car ayant une mise en oeuvre chez vous) seraient en réalité une initiative, telle qu’elle est utilisées chez vous. Mais plutôt que d’être soumis au gouvernement, elle est directement soumise à référendum (tel qu’il est définit sur wikipédia).

Je n’ai pas encore eu le temps de regarder les textes que vous avez fournis, je ferais peut-être un autre retour une fois que j’aurai plus de détail sur le fonctionnement de l’initiative chez vous.

Il me semble que ce n’est pas le cas en France, mais je me trompe peut-être

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Dans tous les cas, laisser les citoyens s’exprimer que ce soit par initiative ou par opposition est essentielle dans une société dite démocratique. Encore faut il que le « peuple » en prenne conscience, au lieu d’élir des « rois » qu’elle pense capable de tout arranger. C’est une deresponsabilisation total de la vie politique en France.

J’ai regardé quelques lois soumis à débat en suisse. Beaucoup de lois ont elles déjà été appliqué suite à une demande « populaire/citoyenne »? J’ai vu que le contingent dimmigration à été augmenté pour 2017. Était ce une demande citoyenne?
La demande: Initiative populaire fédérale 'Sortons de l'impasse! Renonçons à rétablir des contingents d'immigration'
Et L’application ? : http://mobile2.tdg.ch/articles/57fe4be0ab5c377e6a000001
Je cherche des exemples afin d’en parler autour de moi.
Merci :wink:

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