C’est exactement ce que je disais dans "Le seul point problématique ici se trouve à savoir si le désir des citoyens est pris en compte ou non par ceux au pouvoir, et si le pouvoir en place veut refréner ou augmenter ce désir de pouvoir plus direct. A ce moment proposer les différents outils démocratiques pour informer le citoyen semble utile. " Et c’est d’ailleurs pourquoi le film de Datagueule a une importance capitale pour informer, ou sensibiliser, réveiller…
Mais il ne faut pas confondre deux débats ici: On peut être très intéressé politiquement, et ne pas vouloir s’impliquer dans la vie politique, et élire un représentant, ou même vouloir ne rien choisir. Dans mon texte, je ne parlais que d’implication, c’est-à-dire, effectuer des actions politiques, des décisions . Exemple: je ne me sens pas légitime de prendre une décision sur les stations de ski, si je n’ai jamais été au ski.
Et vous avez raison @SolalLA , et @Sinkwes , la majorité ne fait pas partie de la définition de la démocratie. Elle fait partie des modes d’utilisation de la démocratie. Mais je mettrai aussi l’accent sur le fait que s’il faut l’unanimité des citoyens pour faire une décision, nous sommes aussi dans un mode d’utilisation de la démocratie (ou outil démocratique pour certains).
Je voulais donner avec mon message précédant, une première base qui peut se résumer par cette phrase: « Si la démocratie est le « pouvoir du peuple », alors c’est aux citoyens de ce pays de cette époque de lui donner sens ».
A chaque fois que l’on essaye de définir la démocratie avec plus de précisions, on tombe dans un jugement qui nie les citoyens eux-même, qui ont une autre opinion/ culture par exemple face à une circonstance. Si par exemple je préfère avoir un dirigeant fort, avec beaucoup d’autorité pour se préparer à une guerre mondiale (c’est ce qui s’est passé à l’époque de la première guerre mondiale), je ne voudrais surement pas que la démocratie soit directe, légiférer sur l’utilisation des armes alors que je risque ma vie. La démocratie est vivante, changeante, et il n’y a donc pas de démocratie parfaite, ni un idéal de démocratie parfaite.
Les principales questions qu’il faut se poser alors sont: est-ce que les citoyens ont les moyens de donner sens à la « démocratie »? J’ai donné quelques pistes en montrant que ce qui ont l’autorité (un représentant par exmple dans le cas d’une démocratie représentative), un penseur influant, un média, ne vont pas forcément écouter ou transmettre ce que pensent, ressentent les citoyens et même peuvent diriger, guider la pensée dans un sens comme dans l’autre. Quand je dis les citoyens, il faut comprendre surtout « même les plus faibles ».
En deuxième question, il faut savoir où s’arrête le pouvoir (ou même l’autorité) par rapport à la liberté de chacun ? Je ne veux pas forcément participer à certaines normes en cours dans la société par exemple. Et quel pouvoir reste sous contrôle des citoyens: Actuellement par exemple, le pouvoir financier a un grand pouvoir qui reste parfois en dehors du contrôle des dirigeants élus (d’où la crise de l’euro par exemple).
Dans tous les cas, si la démocratie est vivante, c’est à nous aujourd’hui d’en donner un aperçu par rapport à nos envies, nos raisonnements, nos idées et la situation actuelle. Ce qui a été avant n’est pas forcément à rejeter mais il est sûr que la situation a changé depuis 1958 : éducation permise à un plus grand nombre, facilité de l’information (et aussi tous les désavantages qui s’y cachent) avec de nombreux médias, internet, et puis une certaine paix. Il ne faut pas aussi perdre à l’esprit que notre pouvoir est limité d’une certaine manière par le pouvoir d’autres citoyens (ou dictateurs) dans d’autres pays. C’est donc un état des lieux sur la situation et sur ce qu’est la politique actuelle (je me limite pas ici seulement au pouvoir politique) qu’il faut donner et en proposer des réponses, des modes d’utilisation de la démocratie, des outils.
Définir alors notre démocratie.