C’est pourtant simple, le mot « démocratique » est une adjectif qui caractérise la République. Les élus, pourraient bien être élus à vie, s’ils le sont de façon démocratique (au suffrage universel direct, avec pluralisme garanti), le régime serait toujours une République démocratique.
D’ailleurs, on peut aussi mettre à pleins de sauce : Royaume démocratique, une dictature démocratique (on pourrait voter pour un dictateur après tout), etc.
Il y a donc confusion avec ce qui caractérise le processus de fonctionnement du système et le système lui même.
Une élection peut être démocratique car elle est faite par le peuple (chacun peut voter) pour le peuple (chacun vote pour ses intérêts ce qui fait l’intérêt majoritaire). Chacun est donc gouvernant (il élit) et gouverné (il se plie aux règles de l’élection). Cela ne veut pas dire que le système en entier est une démocratie. Rien que l’impossibilité pour certaines catégories sociaux professionnelles d’être élues pour des raisons économiques démontrent que tous ne peuvent pas être gouvernant.
Pour me recentrer, dans ma définition le mot démocratie est le nom, donc le centre, le point cardinal, républicain devient un adjectif. L’inverse de la formulation retenu. Cela veut dire qu’on met les caractéristiques de la démocratie en avant et on use des procédés républicains.
Ainsi le tirage au sort qui sélectionnerait des citoyens-députés, entrainerait donc un parlement qui gouverne, une « élite » temporaire. Or, une telle chose ne romprait pas les chances d’être gouvernant de tous, ce qui valide la démocratie, tout en gardant une « élite » qui gouverne par le parlement ce qui conforme aux processus républicains.
Le soucis c’est que tout ça a été déjà définit du temps des grecques et reprit lors des Révolutions américaines et françaises notamment dans les Lumières. Si aujourd’hui, il y a un tel bordel pour savoir ce qui l’est ou non, alors que des définitions claires existaient, c’est à cause d’une dérive du marketing politique, tant au niveau des partis (Parti démocrate américain) que des élites elles-mêmes qui eurent besoin de motiver le bas peuple pour lutter contre le regain de pouvoir et de prestige des pouvoirs autoritaires. Cela permettait de créer un net fossé entre « eux » les vilains dictateurs, ces oligarchistes autoritaires, et « nous » la « démocratie », la force « du peuple ». Cela permettait entre autre de gommer qu’ils étaient ironiquement des oligarchies aristocratiques eux mêmes.
Pour cela, il a fallut inventer cette nouvelle démocratie, cette nouvelle définition. Donc on est parti du système qu’on voulait défendre et qui depuis des siècles étaient une aristocratie (parfois par le sang et depuis peu par l’élection), et on a dit « tiens on va l’appeler démocratie. Puis comme tout le monde va voir que ça colle pas avec la définition, on va mettre représentative, puisque nous sommes censés représentés nos électeurs ». Je caricature, mais on est guère loin de la logique. Le but était de faire vendre un concept qui était porteur de façon populaire, pour faire défendre un système qui n’avait rien d’une démocratie. Sans parler du gain impressionnant pour faire consentir les gens au système : « Tu as le choix entre eux, les oligarques, qui demandent rien à personne et surement pas toi, et nous, la démocratie représentative qui prenons ton opinion en compte tous les x années par ton vote » (chose aberrantes puisqu’il n’y a pas de mandat impératif). Une bonne grosse publicité mensongère en somme qui a fonctionné. Suffit de voir comment on assimile République à démocratie, alors que ce sont des régimes opposés en soi.