Je vous fais remarquer ce que vous avez commenté, c’était le travail d’un historien, Johann Chapoutot, largement récompensé pour un autre livre, la loi du sang, https://blogs.mediapart.fr/edition/bookclub/article/220215/penser-en-nazi , dans lequel les mêmes thèses, c’est-à-dire que de nombreuses personnes, de la personne hautement placée au tout-venant, ont soutenu la « pensée nazi » sans avoir subi violence ou intimidation. Donc du point de vue historique, je préfère faire confiance à ce point de vue: je n’atteindrai jamais ce niveau de travail sur ce sujet (même si je me laisse la possibilité de changer d’avis). Et du point de vue morale, si cet historien a reçu le « Yad Vashem International Book Prize for Holocaust Research » qui est donné en mémoire des gens morts du génocide, alors je crois qu’il y a ce respect. De toute façon, de mon point de vue, malgré l’horreur des événements, le principal est de comprendre ce qui s’est passé, les erreurs, et pas de laisser les choses impensées, ce qui faciliterai leur réapparition.
Deuxièmement pour l’UDC: revenons au bases: je ne connais presque rien à la politique en Suisse (à part le fonctionnement des institutions). Donc mes sources sont ici seulement le monde, et wikipedia (sur celui-ci est détaillé toutes les qualifications du parti (avec sources): xénophobe ou droite dure ou nationaliste ou par médias étrangers: populistes ou extrême droite. Donc peut-être que le terme droite dure est plus approprié, ou même conservateurs. Troisièmement je n’ai jamais parlé d’un blocage de discussion sur le sujet de l’immigration (sinon je n’en parlerai pas avec vous). Et j’ai bien compris au vu du message de l’autre sujet, qu’il y a un nombre important de personnes non-Suisse qui travaillent en Suisse posant des questions sur le partage des ressources.
Alors pourquoi ai-je pu faire un début de lien entre l’UDC et nazisme? Premièrement, je tiens à préciser que j’ai seulement émis la possibilité d’une dérive! Surement pas un rapport d’égalité entre les deux.
Le problème que je voulais décrire se situe ici: à partir de quand exclure une partie de la population (Suisse ou non-suisse dans votre cas, français ou non français) devient normale? Un article sur l’UDC qui fait écho à ce problème: http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/05/04/une-nouvelle-affiche-de-l-udc-stigmatisant-l-islam-autorisee-en-suisse_1188369_3214.html . Alors oui le blasphème est possible, et je soutiens son autorisation mais cette affiche semble plus discriminante d’une population musulmane que de la religion elle-même. Ma question est pour ce cas précis, quand va t-on dire que les musulmans (même ceux avec la nationalité suisse) doivent être exclus, voir pire?
Petit rappel sur l’idéologie nazie d’où ma comparaison (pris dans le lien médiapart plus haut):
Or, cette contamination néfaste et de grande ampleur oblige à remonter très loin dans les siècles et à débusquer très tôt son action insidieuse ou brutale. À l’origine, il y eut les Juifs, ce peuple oriental et hybride, épris d’abstractions déshumanisantes.
(désolé pour ceux qui peuvent choqués par ces propos).
Que deviendrait la voix du peuple si une majorité la prenait pour la retourner contre une minorité (et cela même s’ils ont la nationalité). Car c’est ça l’enjeux de la liberté!
Et non, nous avons à peu près la même « définition » de peuple: ensemble des humains d’un pays (ou d’un territoire), ou communauté. Et non, le peuple ne se limite pas à inclure ou exclure, etc…Ce sont les cas extrêmes, qui arrivent pas si souvent que ça, mais les ignorer n’est pas bon non plus. Je dis juste que c’est le terme utilisé par les démagogies qui vont à l’encontre des minorités ou parfois même de la majorité. C’est donner à la personne qui parle au nom du peuple, une autorité qu’elle n’a pas puisque justement le peuple est composé de nombreux citoyens qui n’ont aucunement le même point de vue.
En définitive, j’accepte parfaitement d’employer le mot peuple pour décrire ( par exemple les institutions) et il désignera l’ensemble des citoyens. Mais c’est son utilisation politique qui est problématique: à titre personnel, un tribun, un orateur ne devrait pas l’employer, plus proche de la sophistique qu’autre chose.
Peut-être pas dans votre contexte, il n’y a pas de problème avec cela. Mais ma question à l’origine était de dire: que répondre aux gens qui disent: « Le nazisme a été porté au pouvoir par une démocratie. Or ce nazisme a été à l’origine de la plus grande violence connu par l’humanité. Et les hommes et les femmes qui ont soutenu ce système était bien des être-humains et non des monstres. Donc je suis contre la démocratie »
Mon point de vue: Si le nazisme a bien été porté au pouvoir par une démocratie, un grand nombre de citoyens se sont déresponsabilisées de ce qui se faisait dans leur pays, entraîné surtout par les dirigeants (et non chacun des citoyens avec une responsabilité). Entraîné par l’idée que soi pouvait être égale à l’ensemble (le peuple). Le contraire même de la démocratie où chaque citoyen est au même pied d’égalité. D’où mon idée de chacun responsable, et non de l’ensemble.
Mais si vous avez une autre réponse à donner, n’hésitez pas à la partager .