Serait-ce le Grand Remplacement ? Je partage assez peu les thèses soraliennes mais je pense qu'il y a dans la plupart des pays une constitution pour limiter l’accaparement des pouvoirs par un groupe. Au delà de ça votre vision, si elle est réalisable assez facilement, elle l'est plus difficilement quand on parle d'un pays comme la France (ou même la Suisse). Vous preniez l'exemple du Qatar, grande démocratie bien sûr, je me demande si les esclaves du pays sont comptés dans vos 80% d'étrangers. Du coup,vu le fonctionnement du Qatar, je sais pas si c'est une bonne idée de le reprendre en exemple là. Mais en soit, je pense que théoriquement, si un migrant (plus large que le terme réfugié) arrive dans un pays, il devrait acquérir le droit de vote dans le pays (et conserver celui de son pays d'origine, si vous m'avez bien lu...). Pratiquement, c'est infaisable rien qu'administrativement. La manière la plus logique de la mettre en place serait l'attente d'un délai de 2 ans d'installation avant de pouvoir faire une demande permettant le droit de vote qui serait perdu lorsque la personne quitte le pays. Et oui, je trouve ça plus éthique, oui il y a des risques de prise de pouvoir par une minorité "étrangère" mais actuellement, on trouve normal que des personnes subissent des politiques gouvernementales sans pouvoir y prendre part, à une époque on trouvait normal que les femmes ou les personnes d'une autre couleur de peau en soit exclu aussi... Mais prenons un exemple qui nous est proche. A priori, nous sommes tous deux de nationalité suisse, exerçant notre droit de vote au niveau fédéral et cantonal mais pas forcément le même canton. Mettons que vous vivez en Suisse depuis que vous êtes né, moi j'y ai vécu 2 ans avant que mes parents déménagent en France voisine car ils n'avaient plus les moyens de vivre sur Genève dans leur appartement dont le loyer ne cessait d'augmenter, j'ai grandit avec des liens étroits avec Genève, sans pour autant profiter de son éducation, peu de ses services publics, etc. La seule raison pour laquelle nous pouvons voter c'est parce que "nous nous sommes donnés la peine de naître" ! Alors pourquoi un étranger qui vit un temps suffisamment long sur le territoire ne pourrait-il pas voter, il contribue plus à la société suisse qu'un Suisse qui vit sur un autre continent pourtant il ne peut pas voter. Il y a élément de mon argumentation que je ne vous ai pas vu contredire, c'est celui du privilège de naissance.
Je crois pas avoir utilisé d'insulte non plus mais le ton me fait rire et ça met de l'ambiance, en vrai j'aime bien et ça me permet de faire moins attention à mon ton donc ça me va. J'ai surtout fait la remarque pour prévenir avant qu'on me dise que mon ton était inadapté, il est avant tout une réponse au votre.
Si, c'est un abus de son sens, prenez la nationalité britannique, elle regroupe techniquement 4 nations... Mais le fait que je cite ces exemples exclus la possibilité de considéré la nation comme instrument de protection. L'État-Nation protège bien ceux qu'il veut selon ce qu'en tire les élites dirigeantes...
Ok, je pensais pas que vous vouliez inclure la situation au Moyen-Orient qui est un peu trop bordélique pour qu'on puisse dire "ils attaquent parce qu'ils s'opposent à l'idée de nation" C'est beaucoup plus compliqué que ça, il y a des questions de trafics, d'héritage des élites Baas irakiennes et nombre d'autres éléments que je ne maîtrise pas assez pour disserter sur le sujet mais dire que Daesh "détruit activement l'idée de nation" c'est assez réducteur et peu adapté à la situation. Rien que la présence d'anciens proches de Saddam Hussein montre que c'est plus une question de pouvoir que de détruire une nation. Et selon la manière dont vous considérez la nation (et là je vous conseille le livre d'Anne-Marie Thiesse sur la construction des États-Nations qui montre déjà que c'est une construction arbitraire) Daesh pourrait très bien construire une "nation" autour de lui et avec l'islam en son centre.
C'est en parlant de la notion de nation que je disais qu'elle est née en Europe, d'État-Nation pour être plus précis et étant donné que j'ai l'impression que vous utilisez le terme de nation pour le définir. Je ne remet pas en cause l'existence d'une organisation sociale, je remets en cause celle qui nous différencie en fonction de notre sang, de notre origine. Et pour l'ONU, oui en un sens ils ont pour but de protéger les nations mais c'est très discutable. Elle a suffisamment fait la guerre et déstabilisé des régions (à commencer par le Moyen-Orient même si les Anglais et les Français avaient déjà bien entamé le travail sous les mandats de la SDN et même avant) et des nations pour que ce propos soit discutable. Les premières années il servait surtout de propagande aux Américains puis quand l'URSS a commencé à siéger, les vetos de l'ONU ont bien enraillé la machine...
Sans problème
Non, je ne propose pas qu'une minorité impose sa politique. Je suis tout à fait d'accord qu'une Suisse moins conservatrice aurait pu réglé des problèmes politiques par les initiatives mais que ma vision n'est pas suffisamment partagée ou pas suffisamment visible. Mais il y aurait plusieurs critiques à faire au système suisse : la validation par la Chancellerie du texte (la seule raison serait qu'il soit anticonstitutionnel de la cas de figure où on ne parle pas d'une modification de la constitution) et le fait que tous les sujets ne peuvent pas être abordé si je ne m'abuse et notamment le budget qui est pourtant un morceau assez important de l'orientation de la politique d'un pays. Mais si je me souviens bien, vous ne défendez pas une souveraineté complète du peuple avec un système où le peuple ne peut intervenir partout, c'est ça ?
Le début répond au fait qu'on ne fuit pas la Suisse, la suite reprend le sujet dont je parlais : les entreprises, j'étais pas sûr de votre propos. Mais le retard en terme de politique social de la Suisse je le vois dans l'acquisition extrêmement tardif de plusieurs droits des femmes (et notamment le plus connu, le droit de vote mais il y en a d'autres), un modèle de sécurité social relativement inégalitaire (mais il en a une, c'est déjà ça !), pas de smic en revanche (le peuple l'a refusé sur des arguments discutables de la droite et de l'extrême-droite, la gauche semble avoir été peu convaincante), des droits différents pour les homosexuels, etc. La Suisse ayant un fonctionnement assez lent dans ses institutions et ayant assez peu une culture contestataire, elle a depuis de nombreuses années un retard dans différents domaines. Mais j'ai été surpris par les résultats récents sur le nucléaire et RIE III mais je sors du sujet.
Quelques posts de suffisent pas à décrire un idéal démocratique (idéal par définition inatteignable) et je comprends votre réticence à une exhaustivité tout aussi impossible. Je vais prendre les deux exemples déjà cités : associations et médias. Mon problème est que l'État n'aide pas suffisamment les associations qui sont un élément central de la politique, ils sont au contact des populations, jouent un rôle d'utilité publique par leur lien social et je pense qu'une démocratie devrait mettre plus de pouvoir entre leurs mains (et surtout, d'argent pour leur bon fonctionnement). Mais pour développer il faudrait que mes propositions soient plus précises et sur le sujet, je n'ai jamais pris le temps d'y réfléchir plus qu'à ce point. Ensuite, les médias. Le problème que j'y vois est qu'il y a une menace aux principes démocratiques das le traitement partial de l'information d'une grande partie des médias. Qu'ils ne soient pas neutres n'est pas un problème (la neutralité n'existe pas) tant qu'ils annoncent la couleur mais bien souvent, leur discours reprend mensonge ou approximation. L'exemple le plus flagrant en ce moment est le Venezuela (Le vent se lève a fait un très bon article là-dessus : http://lvsl.fr/venezuela-indulgence-presse-francaise-pour-violence-d-extreme-droite). Dans cette situation, des médias traditionnellement de gauche, critiquent Maduro (ce que je peux comprendre) mais défendent une figure de l'extrême-droite qui a participé à un coup d'État. Mais cette critique des médias est mieux présenté par Chomsky et McChesney avec pour exemple la guerre du golfe. Ils ont bien sûr plus le temps de développer leurs pensée que moi ici.