C’est certains, mais je confirme que ce sera une vision déformée, depuis 17 ans que je suis en Suisse, ils ne sont ni racistes (sauf exceptions) ni Xénophobes (sauf exceptions, souvent les mêmes), mais un bel attachement à sa patrie, et des valeurs, qu’ils souhaitent préserver.
Je ne suis pas favorable aux votes des étrangers. Selon moi cela donne un signal ambigu. Rester trop longtemps un étranger débouche sur des situations de plus en plus compliquées en particulier pour les enfants. La solution la plus logique est la naturalisation
C’est effectivement le choix que j’ai fait, surtout avec une femme française aussi, les 2 enfants naissaient étrangers, dans leur école, avec l’accent vaudois, ce n’était pas acceptable. Par contre, la solution actuellement mise en oeuvre de permettre la participation aux votes dans sa commune, après 5 ans, cela pourrait même se réduire à 2 ans. Nous parlons des résidents pas de pendulaires (frontaliers). Ce qui se passe dans une commune concerne tout ceux qui y vivent, Suisse ou pas. Ensuite pour le Canton, la limite de 8 ans pourrait s’abaisser à 6, pour voter. La nationalité ne peut être réclamée qu’après 12 années, pour les ressortissants EU. L’intégration comme votant, en tant qu’étranger en cours d’intégration me semble une très bonne pratique, voir même une condition favorable à la naturalisation.
Pour l’éligibilité, je pense que chaque commune doit pouvoir arbitrer pour elle-même, et valider avec ses habitants.
La majeure partie des français que je côtoie trouvent que ces différences et toutes ces règles devraient être harmonisées pour être unifiées, au nom de l’égalité. Mais c’est un réflexe issu d’une « pensée unique » nocive. J’adore cette diversité. Cette liberté ! Une commune comme Lausanne n’a aucun problème pour trouver des volontaires suisses au conseil municipal. Mais dans un petit village du Jura, habité par 50% de français, de moins de 12 ans de résidence, mais bien implantés et intégrés, cela n’a plus aucun sens !
Nous devons nous poser ces 3 questions, quand nous prenons des décisions, à un niveau personnel, familial, sociétal, ou dans toute gouvernance:
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Est-ce que ce changement réduit, ou augmente nos libertés, notre libre arbitre ? (Que faisons-nous, avec toutes nos idées reçues, nos règles et nos lois en croissances infinies? Nos ERP, no processus de +en+ contrôlés ? Nos écoutes d’appels help-desk ? Que fabriquons-nous, une société Panoptique, ou épanouie ?)
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Est-ce que ce changement réduit, ou augmente nos intelligences ? (Et avec le recul actuel de l’effet Flynn, il y a de quoi s’inquiéter)
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Est-ce que ce changement augmente ou réduit nos bienveillances, entre nous, mais aussi avec toutes autres espèces ? (cela semble évident, mais la voie de l’amour n’est pas une option, pour apporter un meilleur futur à nos enfants, aussi cruche que cela peut paraître à certains…)
Si on prend le temps de mesurer cela à chaque fois, et qu’un seul des 3 critères ne joue pas, c’est que nous ne prenons pas la bonne direction. C’est cela, de la bonne gouvernance. Et c’est cela, qu’une vraie démocratie est censée nous apporter !
Mais je dérape un peu là, alors pour la suite me rejoindre ici et continuer d’en causer, mais en blog public cette fois:
https://medium.com/suisse-romande/nous-navons-besoin-que-de-2-choses-ab218a115da6