Education: affaiblissement de l'esprit critique et dégradation de la conscience démocratique?

Bonjour,

Je suis enseignant (histoire et géographie) en Belgique. J ai justement fait mon travail de fin d étude sur »comment rendre l élève plus citoyen » et du coup j ai dû définir ce que j’entendais par citoyen ( proche, étatique, …).

Du coup je pense réellement que certain prof tente de jouer le jeu. En travaillant sur le vivre ensemble et la construction des organes démocratiques communemant admis ( vote, lecture de programme électorale, rencontre de partis, visite des lieux de pouvoir…) en sachant qu’en Belgique le vote est obligatoire.

Au vue des changements ± profond que l’enseignement va subir les prochains mois/année. Des voix s élèvent pour justement mettre une attention particulière à l’esprit critique et à la citoyennete. car ils/je pense(ny) que la réforme va justement détricoté tout ça . surtout en sachant que pacte d excellence est beaucoup trop lié avec une boite d’en consultant et où les consultations de terrain et des professionnelle de l’éducation ne sont pas du tout pris en compte.

Maintenant ce qui est pour moi la « vrai citoyenneté » et l esprit critique ( pas seulement celle historique et des sources) n est pas ou peu travaille. voir même mis de côté pour ne pas donner une vision globale du problème.

indifférence, individualisation, « ignorance » semble être un bon cocktail distribué par le monde politique et privé pour venir saper les jeunes (et moins jeunes) dans leur tentative d’en comphrension du monde et du rôle important qu’il vont devoir y jouer.

j ai écris dans le métro j espère être clair et pas à côté de de la plaque

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Bonjour à tous et bonjour Dionisipaul,

Je partage ton questionnement. L’esprit critique est je trouve dans la société soit très présent, soit pas du tout. Pour chiffrer un peu tout ça, je dirai que sur les gens de mon entourage, amis et famille, il y a : 10% qui ont une curiosité et mettent en oeuvre à leur rythme un développement de leur esprit critique, 30% n’ont pas d’esprit critique et les 60% restants sont conscients que ça existe l’esprit critique mais que « pas le temps, c’est fatiguant et ça me fait trop réfléchir, j’ai trop de boulot, faut bien gagner sa croûte ».

Il y a un élément qui me préoccupe beaucoup et qui ne favorise pas du tout le développement de l’esprit critique, c’est l’utilisation massive des écrans (tous types confondus) qui ravage notre société et qui est bien savamment orchestré par les abrutis de la Sillicon Valley (les GAFAM). Je note aussi que chez les 90% de mon entourage, ils sont tous ultra connectés, et tout est dans le plaisir immédiat et compulsif.

Un très bon documentaire qui résume cette folie et qui est sorti le 15 janvier 2018 sur youtube dont voilà le lien en VOSTFR « Regardez la lumière mes jolis » : https://www.youtube.com/watch?v=8OlWPY5v9mk

Il y a clairement une énorme volonté du(des) gouvernement(s) d’infantilisation de la société (les jeunes comme les vieux) afin de mieux manipuler la population. Dans le documentaire ci-dessus, on parle de ABC qui dirige les peuples (A = Army ; B = Bureaucracy et C = Corporate Company comme les Gafams). En Europe, TOUT est décidé à Bruxelles et TOUS les fonctionnaires Européens bénéficient d’une IMMUNITé JUDICIAIRE à VIE (Source: Etienne Chouard le 10 février 2018 dans un café : https://www.youtube.com/watch?v=L0aB_P0nFnk).

Donc oui Dionisipaul, il y a certains qui oeuvrent pour maintenir le « peuple endormi » (je rappelle qu’un mouton pour mieux le tondre, faut pas qu’il bouge).
Quand tu dis le « système serait responsable plus que les hommes », je suppose que tu fais allusion au système ABC ? le système est malade, et comme un Junkie défoncé à la drogue dure (ou à la vache qui rit :wink: ), il NE peut PAS s’en empêcher de 1/ manipuler les peuples et 2/ ruiner les peuples (les pyramides de Ponzi) dans le but de tout posséder (les terres agricoles, l’or, l’eau, l’air). Beaucoup de sociologues à travers le monde ont identifié cela comme une maladie. DONC, les responsables sont NOUS, les 99% de la population gagnant moins de 300 000 euros par an, qui laissons faire, soit par manque d’information et d’ignorance (attention ignorance et stupidité c’est 2 choses différentes, exemple j’ignore aujourd’hui les règles de football australien mais après quelques explications je vais comprendre. En revanche, stupide c’est vraiment une pathologie), soit par fatalité « On peut rien n’y faire. » « Que veux-tu c’est le système (ABC) ». Donc la faute c’est NOUS. Nous tous responsables.

En plus, si on s’y met tous, les 99% allez on essaye ?

7 Milliards de personnes sur la planète. OK
99% de ça
= 6 930 000 000
et
1%
= … 70 000 000

C’est gagné!!! il suffit de se regrouper entre nous, de suivre les conseils de Chouard en devenant constituants (on écrit la constitution, fait par le peuple, pour le peuple. c’est déjà dans les textes c’est juste pas appliqué), d’échanger via messageries cryptées, d’en parler autour de nous, de s’intéresser aux Monnaies Locales Complémentaires Citoyennes (il y en a 44 dans toute la France aujourd’hui), d’encourager les actions de permaculture et d’agir au Quotidien, tous ensemble les 99% tout simplement. Rien que ça, on augmente le niveau d’esprit critique de chacun petit à petit.

Et surtout surtout surtout, se déconnecter des médias mainstream radios et TVs !!! c’est d’la Vache qui rit :wink:

Pour aller + loin:

Voilà pour l’échantillon :slight_smile: :smile:

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Effectivement, cela n’a pas d’intérêt.
Une autre question est : Pourquoi des personnes sont amenées, volontairement ou involontairement, à maintenir le « peuple »« endormi » ?

Je dis cela parce qu’il est difficile de changer les gens. En revanche il est possible de changer les choses qui incitent ces gens à agir de cette manière.

Haïssez le jeu, ne haïssez pas les joueurs :grin:

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Je pense que l’affaiblissement de l’esprit critique dans l’éducation est du au manque d’exercice créatif pour expérimenter les savoirs abstraits qu’on nous inculque et changer, ainsi, la perception des élèves d’un savoir élitiste en un savoir utile (car pratique !). Le savoir nous est donné comme un résultat préalablement prouvé, mais il manque aux élèves de pouvoir l’expérimenter pour mieux se l’accaparer et ainsi passer du « par cœur » à une connaissance plus empirique et à un véritable éveil de la conscience. En effet, le manque de ce genre d’exercices fait que le savoir est vécu par l’élève comme extérieur à lui et perçu comme disposé sur un piédestal. Cela nous pousse à voir constamment ce savoir comme quelque chose d’inaccessible pour nous-mêmes et par nous-mêmes. Ainsi l’éducation infantilise l’enfant en rendant l’institution indispensable pour la prise de décision et le développement de ses connaissances, accentuant fortement un certain déterminisme social. De plus le système des notes a tendance à développer un sentiment d’humiliation chez les élèves et, par voie de conséquence, à développer chez eux une forme d’autocensure (la participation orale en classe est moins vue comme une libération de la parole que comme la possibilité de se faire clasher). A l’extrême, on peut remarquer que certains élèves en vont jusqu’à remettre le savoir institutionnel en cause, étant perçu comme étranger à eux-mêmes (car l’institution participe, par sa structure désuète, à leur exclusion sociale), et dérive de plus en plus souvent vers une vision complotiste, sectaire, voire fanatique de leur représentation du monde dans le développement de leur savoir, du au besoin vital de ces élèves d’être reconnu et de partager des valeurs communes.

Du à l’affaiblissement de l’esprit critique on peut voir que la dégradation de la conscience démocratique en découle fatalement. En effet, les personnes conditionnées à l’autocensure ne sont plus en mesure de prendre une décision politique et continuent se suivre aveuglément la majorité, ou bien perdent confiance quand à l’importance de leur voie individuelle et boycott les rendez vous démocratiques les plus importants (comme les élections). Tandis que les personnes en réactions par rapport à ce système adhèrent de plus en plus à des parties antidémocratiques, galvanisés par un esprit de revanche face à la violence d’une institution hypocrite qui exclut sous la bannière « liberté, égalité, fraternité ».

Par ailleurs, le développement des technologies de l’information (réseaux sociaux, smartphone, etc…) a tendance à exacerber ces types de phénomènes. Plus que de rapprocher les gens, cela favorise la dispersion sociale et l’isolement puisque ces nouvelles technologies suppriment le besoin essentiel de proximité physique avec les gens. Les rapports sociaux deviennent subséquemment superficiels car nous sommes beaucoup moins immergés dans l’environnement de nos proches et de leur quotidien qu’auparavant - quand bien même l’instantanéité des rapports par le biais technologique nous donne l’illusion du contraire. En effet à travers le cadre de ses technologies, on oublie trop souvent que ce n’est que la représentation de la réalité que nous avons sous les yeux et que cette même réalité, derrière les apparences, pourrait se révéler bien différente. Ces technologies, si elle permettent malgré tout (et ce n’est pas rien), de prendre la température du monde et des populations dans des lieux où nous ne sommes jamais aller (à travers la vie de nos contacts, de nos abonnements, des chaînes d’informations) elle a tendance aussi, par rapport à ce qui a été dit plus haut, à atrophier nos capacités cognitives, nos capacité à reconnaître dans les comportements les humeurs, les sentiments, de nos semblables. Notamment par le biais des émoticônes, les sentiments sont artificialisés par les technologies. Ils ne décrivent plus la réalité mais l’image que l’on veut montrer de soi. Ce qui fait qu’il arrive que l’on connaisse mieux l’avatar d’une personne que la personne elle-même. Comment alors avoir confiance en l’autre ? La démocratie peut-elle avoir un sens dans ces conditions ?

On développe aujourd’hui de plus en plus de technologies, comme la blockchain, qui cherche à répondre à ce déficit de la conscience démocratique en proposant la mise en place de plateformes décentralisées et incorruptibles. Mais ne s’agit-il pas d’une fuite en avant, d’un aveu d’échec, ou la confiance et la responsabilité humaine sera délégué à la machine ?

Pour ma part, je pense que l’effort le plus important à fournir aujourd’hui doit être porté sur l’éducation en priorité, et de chercher à développer dès le plus jeune âge la capacité chez les individus de faire leur récit du monde, autrement dit de développer l’expression artistique. Car l’expression artistique (dans un sens large) n’est ni plus ni moins la représentation personnelle du rapport de soi avec notre environnement. C’est pour moi la base de l’éveil de la conscience et de la construction d’un esprit critique et, par-delà, de la préservation de son intégrité - la démocratie ne pouvant fonctionner que dans le respect de son intégrité.

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Plus probablement, l’esprit critique sur un sujet donné dépend largement des connaissances pertinentes que chaque individu a accumulé sur ce sujet.

Donc selon l’énoncée, la cause du problème à l’accumulation de l’esprit critique est ici clairement identifiée comme étant la pression économique. Ce n’est donc pas les « ABC » que vous définissez plus loin.

J’observe bien au contraire que l’Internet n’est pas orchestrable, et ce malgré les moyens absolument gigantesques déployés pendant des décennies par plusieurs gouvernements et des entreprises pour le limiter, le contrôler, l’espionner, le déstabiliser. Jamais dans l’histoire de l’humanité les informations politiques n’ont été autant partagées entre des individus qui ne font pas partie d’institution étatique. La simple existence de cet agora en est une illustration. Les possibilités de cacher une information sont de plus en plus réduites et difficiles (cela pose du reste bien des problèmes pour conserver une vie privée).

Il faut observer que Internet favorise grandement les critiques à propos d’Internet. Ce n’est pas un hasard si vous utilisez cet agora en ligne pour partager un lien en ligne sur une vidéo en ligne qui parle des problèmes du fait d’être en ligne…

Internet a des défauts, mais prétendre que ces défauts sont cachés volontairement est une réaction assez curieuse à une époque où l’immense majorité des personnes sont parfaitement au courant des défauts en question. Sérieusement, qui ne sait pas aujourd’hui que l’activité en ligne est suivie et collectée ? Qui ne sait pas que des algorithmes optimisent nos recherches ? Les informations circulent tellement rapidement que même pour les géants du Web, il devient difficile de cacher une information sur le long terme.

Le nombre d’information politique en ligne est en augmentation. Les gouvernements publient leur travaux en ligne, les débats sont filmés et archivés en ligne, et des efforts favorisent la communication entre citoyens non élus avec les citoyens élus. Plusieurs intervenant sur cet agora souhaites la constitution soit modifiée pour inclure des éléments de démocratie numérique. De plus en plus de rencontres politiques sont annoncées en ligne, de même que de plus en plus d’outils de débat politique, comme cet agora, sont en ligne. Internet favorise aussi le changement politique.

Les critiques ne sont pas en diminution mais bien en augmentation, là n’est pas le problème. Le problème se situe plus au niveau des actions possibles pour chaque individu, et c’est clairement là que va intervenir la prochaine grande évolution: de plus en plus de personnes vont être d’accord de mener des actions en cohérence pour un but précis. Même si le taux de réussite de ces actions est initialement faible, celles qui vont fonctionner vont inspirer toutes les suivantes, créant une optimisation efficace. L’évolution du financement participatif est une parfaite illustration de ce type de mouvement. Posez-vous la question de qui contrôle le mouvement du financement participatif: les A, les B ou les C ?

Oui, ça c’est constructif :slight_smile:

C’est exacte: le fait de ne pas pouvoir expérimenter un savoir limite fortement la capacité à utiliser ce savoir pour construire quelque chose de nouveau. Ce constat est valable toute la vie, pas seulement lorsque l’on est fortement confiné au système éducatif. La cause principale ne se trouve pas dans un système éducatif qui enseigne à une minorité (les enfants en age de scolarité) le système existant, mais se trouve surtout chez la masse nettement majoritaire d’adultes.

Cet agora, fruit de la technologie, démontre qu’il favorise des communications qui n’existerait certainement pas sans lui. Chacun est libre d’y relater une apparence différente de la réalité, mais d’autres utilisateurs sont tout aussi libre d’exposer des faits vérifiables. Le processus reste constructif dans la mesure où chacun cherche à comprendre pourquoi l’autre pense autrement. Ce type d’exercice n’est pas trivial et un agora comme celui-ci favorise grandement ce type d’exercice. Il y a parfois des incompréhensions sur les émotions, mais pas au point de mettre en doute l’utilité de cet agora. Quand à aux avatars, certains y mettent simplement leur photo…

Je me fait aucun souci sur le fait que ceux qui ont grandi avec Internet sont plus informés que jamais sur les nombreux problèmes à résoudre. Il ne sont toutefois qu’une minorité, et ce pendant encore quelques décennies. Les actions politiques actuelle possibles sont la tâches principalement des personnes actuellement en age d’user de leurs droit de citoyen. Remettre ça à la génération suivante n’est pas vraiment constructif.

Bonjour,

Existe t-il selon vous d’autres causes de cette « passivité civique ». Est-ce que le modèle économique libéral qui, en se développant massivement dans les années 70 - 80, a favorisé disons, l’individualisme, la compétition, etc au détriment d’une conscience démocratique.

De plus, j’entendais Edwy Plenel sur Youtube lors d’un interview de Naomi Klein, et il déclara qu’« il y a a en France un vrai problème de « culture démocratique » lié à notre trop longue tradition présidentialiste, bonapartiste, césariste et qui crée un moindre intérêt à la question de l’écosystème démocratique »

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A mon avis la première cause est l’évolution progressive d’un système politique où un seul parti gagne l’élection présidentielle et où le président a trop de pouvoir législatif, Cela crée de fait une profonde division parmi les citoyens, exacerbée par les campagnes politiques où les critiques justifiables ou arbitraires se confondent sans compter les promesses en bonne partie irréalistes. C’est assez violant, souvent irrespectueux, rarement constructif, Comment avoir confiance dans un tel système politique ?

La Suisse a connu le même développement massif de modèle économique libéral à la même période, qui a aussi favorisé l’individualisme et la compétition. Pourtant l’intérêt pour la politique démocratique n’a pas vraiment diminué: le nombre d’objets votés ont même bien augmenté dans les années 70 - 80: Votations | Office fédéral de la statistique

On pourrait supposer que c’est justement l’augmentation du nombre d’objets votés qui a contribué à ce que le peuple participe activement à la gestion d’une époque où la mondialisation a commencé à s’accélérer, mais je n’ai aucune donnée concrète sur ce sujet.

Je trouve assez étrange que Edwy Plenel critiquie ainsi la France, à un certain point de l’histoire à l’avant garde des idées de démocratie et même des instruments de démocratie direct, au point d’avoir inspiré nombre de constitutions d’autres pays. Des éléments très constructives ont existé en France, qui ont contribué à la création des démocraties actuelles.

je ne rapporte ici que le propos de Plenel! Merci pour vos commentaires!

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Oups! Désolé pour la confusion. J’ai rectifié mon message.

Au contraire, l’éducation est à la base de notre conditionnement social, depuis l’origine de l’humanité ; que ce soit pour justifier un système hégémonique, ou pour renouveler l’organisation sociale vers une société qui nous paraîtrait plus juste. Et le fait que les adultes aujourd’hui présentent les mêmes besoins ne fait que soulever le problème d’une éducation qui, depuis des générations, ne permet pas suffisamment à la population de se construire en adulte responsable et indépendant.

Trivial : du latin trivialis (« de la croisée de chemin, de place publique, grossier, vulgaire ») (trivial — Wiktionnaire, le dictionnaire libre)
Cette Agora est essentiellement triviale. Mais la trivialité est un point de départ nécessaire et essentielle dans la construction de soi (et c’est là seulement qu’une telle initiative est tout à fait utile car je ne cherche pas à remettre en cause l’utilité de cette agora !) ; vers l’idée personnelle d’un vivre ensemble mais non pas du vivre ensemble (cela reste pour chacun une démarche individuelle). Le vivre ensemble n’a de sens que dans la réalité matérielle, avec les gens que l’on est susceptible de croiser au quotidien, ou le rapport à l’autre nous est imposé par notre existence physique et non dans un espace virtuel comme celui-ci. Si l’on peut y exposer des faits véritables (et au combien cela est relatif) les lecteurs pourront toujours continuer à prendre ça pour des affabulations car le monde virtuel qu’est Internet est largement gouverner par le fantasme plus que par la raison et ne permet pas de faire l’expérience empirique des questions et des raisonnements qui sont abordés.

Et puis je ne croit pas le moins du monde que ce type de communication n’existait pas avant. Ce ne sont que les moyens qui changent et qui permettent simplement plus d’instantanéité et de dispersion.

La question n’est pas de remettre ça à la génération suivante. Bien au contraire ! Chercher à améliorer l’éducation des jeunes générations (garant et socle de la stabilité de l’organisation sociale) revient à remettre en cause les structures politiques dont on dépend présentement, tout en s’ouvrant à de nouvelles perspectives d’avenir (le futur, ça n’est pas nous mais nos enfants) ! Omettre cela c’est se refuser d’aborder les problèmes dans toute leur profondeur et c’est continuer, comme on le fait si bien de nos jours, à déplacer de façon tout à fait superficielle les problèmes sans véritablement les résoudre. La responsabilité des adultes, des parents, a toujours été de faire le sacrifice d’une vie qu’on aurait voulu meilleure pour permettre aux générations suivante d’accéder à un nouveau niveau de bien être, à une plus forte capacité d’adaptation, de résilience.

De plus, l’amélioration de l’éducation a des effets directs sur le monde « actif » et permet de développer de nouvelles formes de vivre ensemble que ce soit en entreprise, en politique ou à travers l’expérimentation de nouvelles organisations sociales. Garder ce lien avec l’éducation permet notamment de toujours rester dans l’optique d’un développement responsable et d’un retour rapide du bien être des jeunes générations vers les générations plus anciennes.

Par exemple, c’est par les enfants que beaucoup de familles traditionalistes musulmanes venues en France ont pu changer leur conception de la place de la femme au sein de la famille et de la société et non par les lois qui répriment les comportements humains jugés déviants (l’interdiction du voile, etc.), lois liberticides et héritage d’un certain totalitarisme qui ne font que renforcer les sentiments intégristes. Et cela grâce à une École héritée des années 68 qui se veut ouverte sur les questions sociaux-culturelles (féminisme, homosexualité, religion, etc.) dès le plus jeune âge (même si justement beaucoup de choses et non des moindres sont encore à améliorer !).

Quand bien même l’existence de certaines lois répressives (surement pas l’interdiction du voile en tout cas) est encore nécessaire (et ce pour un certain temps encore) pour garantir un semblant d’ordre social et ne pas sombrer dans le chaos et la violence, c’est bien plus par l’éducation des jeunes générations que la société actuelle peut véritablement évoluer vers un monde plus vivable.

Par ailleurs, il est très important de se nourrir des besoins, des aspirations et des réactions des enfants pour mieux saisir l’aspect fondamental (car primitif) de notre être et prendre ainsi des choix qui soit justes et adaptables pour tous dans la remise en question de notre condition de vie !

Véritablement l’éducation restera pour moi un point essentiel, sinon le plus important pour définir et faire évoluer notre condition humaine et, par voie de conséquence, de développer l’esprit critique et la conscience collective. On ne peut pas changer les choses comme on efface un trait de crayon avec une gomme, mais en semant une graine et en lui laissant le temps de pousser ! :slight_smile:

Je vous concède que l’éducation influence notre analyse quand on est enfants, mais l’éducation n’est pas la seule source d’information, même quand on est enfant, et tout particulièrement de nos jours où les chaînes Youtube sont très populaires pour cette tranche d’âge. Je concède aussi que les adultes n’ont pas beaucoup de motivation à changer l’organisation en place tant que celle-ci leur semble, disons, acceptable. Mais de tout temps des personnes ont cherché à faire changer les choses, y compris en remettant en cause les éléments appris pendant leur éducation. Une société sans une éducation commune pourrait avoir plus de peine à être cohérente et à trouver des solutions communes, mais il ne faut pas non plus que l’éducation devienne un formatage qui diminue la créativité.


On s’est mal compris: mon intention dans l’utilisation du mot ‹ trivial › était d’exprimer sa troisième définition:

Qui est facile, aisé.

Désolé d’avoir utilisé un mot qui a créé cette confusion.

Pourtant avant de nous lire mutuellement sur cet agora, nous n’échangions aucune communication entre nous, vous et moi, ce qui démontre bien que c’est cet agora qui l’a créée.


Je ne vous contredis pas sur le côté essentiel de l’éducation. Mon point de vue est qu’il me semble ambitieux d’espérer que l’état dispense une éducation remettant en cause sa structure politique. Les comportements des adultes sont aussi d’une grande importance pour les plus jeunes. Je pense que cet aspect est tout aussi essentiel. Constater que les adultes peuvent s’unir pour faire évoluer une cause commune est certainement un signal très motivant.

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Je suis amplement d’accord ! Sinon aucune remise en question n’est vraiment possible ! L’éducation ne se cantonne d’ailleurs pas à la responsabilité de l’État mais bien plus à celle de chaque citoyen et s’y développe en parallèle grâce aux associations et aux lieux et évènement culturels, terreaux des alternatives de demain (quand bien même elles seraient dissidentes vis à vis de l’État) !

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Bonsoir,
il était dit

Il y a clairement une énorme volonté du(des) gouvernement(s) d’infantilisation de la société (les jeunes comme les vieux) afin de mieux manipuler la population. Dans le documentaire ci-dessus, on parle de ABC qui dirige les peuples (A = Army ; B = Bureaucracy et C = Corporate Company comme les Gafams). En Europe, TOUT est décidé à Bruxelles et TOUS les fonctionnaires Européens bénéficient d’une IMMUNITé JUDICIAIRE à VIE (Source: Etienne Chouard le 10 février 2018 dans un café

Selon vous, il y a effectivement une volonté « d’abrutir les masses » ou bien est-ce plutôt une conjonction de facteurs?

Ma perception est que quand l’UE a accéléré sa construction il y a environ 30 ans, je pensais possible que l’UE mette en avant des instruments de démocratie directe efficaces, en les intégrants dans sa politique, et en encourageant ses pays membres à faire de même. l’UE s’est comporté de façon très impopulaire dans certains pays. En ce qui me concerne, je retiens aujourd’hui que l’UE ne cache même plus ses menaces de protectionnisme économique pour imposer au peuple Suisse d’entamer le remplacement de sa souveraineté par des accords cadres institutionnels totalement asymétriques, non négociables, et avec un arbitrage exclusivement par un tribunal de l’UE.

Est-ce que c’est une volonté « d’abrutir les masses » ? Je ne sais pas si c’est aussi précis. La « masse » me semble plutôt largement ignorée. La Commission Européenne semble à l’aise pour indiquer à des gouvernements ce qu’ils doivent imposer à leur peuple. Je pense que les détails de ce que pense un peuple ne les intéressent tout simplement pas.

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Je me demande pourquoi les enseignants ne sont pas des
neuroscientifiques. Leur outil de travail c’est le cerveau de
chaques étudiants/élèves. Les enseignants doivent savoir comment
le cerveau fonctionnent pour transmettre des connaissances de manière
efficaces. Pourtant ce n’est pas le cas.

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Ah! le jour enchanté de la rentrée du futur où papa et maman devront expliquer à Chouchou qui n’a pas envie d’aller à l’école que c’est obligatoire d’apporter son cerveau au neuroscientifique car c’est son outil de travail et que le neuro scientifique sait transmettre des connaissances de manière efficace. (en espérant que ce soit efficace aussi pour l’orthographe)
Il va y aller en courant, Chouchou…

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En quoi Chouchou devrait être surpris ? Son jeune cerveau, au moment de sa première entrée scolaire, aura déjà été analysé par les algorithmes d’intelligence artificielle de nombreuses applications, avec des résultats croisés entre eux, stockés sur des serveurs partout sur la planète, et monétisé un nombre incalculable de fois…

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Bien sûr !
Mais je parlais d’un chouchou sauvage.:slight_smile:

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@rothenbach
@jcamdr70

Je n’ai pas saisi ce que vous avez compris de mon message donc je vais essayer d’être plus clair. L’idée est d’obtenir par l’étude scientifique des cerveaux de volontaire (donc pas d’étudiant/élèves) les meilleures méthodes pour apprendre quelque chose à quelqu’un. Une fois qu’on sait quelle méthode marche dans quel cas on forme les enseignants à ces méthodes ou on met directement les personnes qui ont étudié le sujet en tant qu’enseignant (on suppose que ces personne maîtrisent aussi la matière enseignée).