Pour commencer, en honneur à DataGueule, je voudrais corriger tes chiffres. Ca va être à l’emporte pièce (pas le temps ce matin d’aller rechercher toutes les infos avec précision suite au scrutin), avec des arrondis, mais plus proche de la réalité.
- 51 % d’abstention, 47 M d’inscrits => 23 M de votants
- 30 % de voies pour LREM => 7 M de voies => 14,7 % des inscrits
=> 75% des sièges de l’Assemblée nationale sont représentatifs de 15 % des français inscrits sur les listes électorales
Ensuite, est-ce que c’est l’abstention qui est un problème ? Pour moi c’est une symptôme, une conséquence. Et je trouve cela plutôt positif.
Le problème, c’est le processus électif lui même qui a comme résultat une assemblée qui, en répartition, n’a absolument rien à voir avec les citoyens qu’elle est censé représenter: age, sexe, origines, niveau social, niveau d’éducation, niveau de revenus, métiers, culture. Et ca, même une dose plus ou moins grande de proportionnelle, de réforme des partis politique et des financement des campagnes électoral… ne pourra le modifier.
Au nom de quelle raison particulière le point de vue de (Attention caricature massive) l’homme blanc bien éduqué, cadre supérieur, financièrement à l’aise et embauchant un jardinier pour ses espaces verts devrait l’emporter sur celui de l’ouvrier noir au chômage, titulaire d’un CAP, bénéficiaire du RSA et locataire d’un jardin partagé qu’il cultive en biodynamie ? La réponse que j’ai souvent à ce genre de question c’est « mais on est en ‹ démocratie ›, tout le monde peut se présenter et prétendre à un siège, mais ca demande de l’énergie et de l’investissement ! ». Ha oui ? Avec quelle chance d’être élu si tu n’as aucun financement, que tu ne fais pas allégeance à un parti et que tu te pli à ses règles d’investiture ?
Et pourtant, il y a des solution connues pour améliorer cela, le tirage au sort en premier lieu.