Bonjour, et merci pour le message.
Alors il y a de nombreuses choses dans votre post donc c’est un peu long pour vous répondre.
Pour revenir un peu au départ de ces évènements « Fake news, les éléments déclencheurs sont comme vous le dites les élections américaines et le Brexit. Il est tout d’abord remarquable de voir qu’à travers la critique des Fakes news, c’est aussi ces deux évènements qui sont critiqués. 2 évènements où il y a eu un parti pris contre la réalisation de ces évènements : de nombreux journaux, et médias en général américains étaient contre l’élection de Trump. Pour le Brexit, la volonté des médias traditionnels pour rester dans l’union européenne est assez énorme. Je prends pour exemple les propos du directeur de la rédaction du monde qui écrit (dans son journal) «
« Non, assure Luc Bronner, directeur de la rédaction. Les opinions des uns et des autres ne l’emportent jamais sur les impératifs journalistiques. L’information prime toujours. Ce qui ne nous empêche évidemment pas de défendre un certain nombre de valeurs, telles que la défense des libertés publiques, la justice sociale ou l’avènement d’un projet européen ambitieux – des valeurs en opposition avec ce que défendent Marine Le Pen et le Front national. »
En clair, l’information prime toujours mais tous les propos qui viseraient à la sortie de l’union européenne sont traités de façon à défendre l’union européenne. Donc j’ai parfois l’impression qu’avec les fake news, on essaye de réparer quelque chose (par exemple Facebook) parce que les gens « pensent mal », veulent sortir de l’union européenne alors qu’il « faudrait pas ».
Ensuite la question est de se poser qu’est-ce que sont les « fake news » , et surtout comment elles sont reçus ?
Pour la première partie de la question, vous questionner sur la définition des fake news et sur le fait que celle-ci est déformé en permanence est d’une importance cruciale : il y a bien-sûr les articles très bien écrits mais avec des valeurs qui sont fausses ou se basent sur des chiffres faux. Il est clair pour tout le monde que ceux-ci sont vraiment des fausses nouvelles, car crée uniquement dans le but d’informer sur du faux. Mais cette définition s’est ensuite étendue aux informations de journaux satiriques, et comme on peut le lire sur l’article de Robert McNamee, aux meme viraux sur Hillary Clinton : en quoi ces deux éléments peuvent être considérés comme des fake news ? Car justement la plupart du temps, ils sont reçus par les utilisateurs pour en rire, pas pour en faire de l’information. Mais qu’en est-il « des vraies informations » ? Pourquoi il y a 10ans on ne voulait pas faire de loi contre les rumeurs (qui existaient aussi) ? Mon avis est que l’avènement du numérique a largement augmenté la quantité d’information disponible mais surtout la pluralité des points de vues : tout le monde peut s’exprimer sur internet (par exemple c’est que nous faisons en ce moment). Il n’y a plus un seul journal télévision comme il y a 40 ans, mais des centaines « officiels » sur internet, plus chacun qui commente, plus les blogs, messages facebook, twitter, etc… Donc au contraire de votre commentaire, je crois que le libre accès à l’information n’a jamais aussi favorable, tout comme la pluralité des points de vue. Et justement, ceux qui n’arrivent pas à s’adapter à cette nouvelle donne essayent de sauver leurs anciens privilèges (donner l’information), notamment avec cette loi de régularisation des nouveaux médias qui sont sur internet.
Donc je suis plutôt opposé à une régulation des informations sur internet (par la loi), même si celles-ci voudraient s’appliquer à une entreprise qui fait des bénéfices comme facebook. Le fait qu’il y ait des fake news sur internet ne me semble pas être un problème ni nouveau, ni insurmontable par les utilisateurs de facebook. Surtout, avec la quantité d’information disponible sur internet, j’ai surtout l’impression que la méfiance des sources de l’information est de plus en plus présente et que ces fameuses fake news, si elles sont crues, c’est que les personnes en étaient déjà convaincus. Si facebook veut le réguler, il peut le réguler, cela ne me pose pas de problèmes, je pense surtout que ceux qui ne trouveront pas les informations habituelles iront la chercher ailleurs.
Par contre empêcher les monopoles de sociétés, comme celle de facebook, qui pourraient acheter d’autres médias me semblent régulables (une des prop. de Robert MC.). Ce n’est donc pas l’information qu’il faudrait réguler, mais plutôt la quantité d’informations que possède une seule entreprise : vie privée totalement détruite, même si c’est quelque chose de choisi par la personne.
Enfin, à mon avis, si le débat est placé aujourd ‘hui sur les fake news, un des problèmes important se trouve dans l’équité des points de vue, et surtout des débats entre ceux-ci qui pourrait se trouver sur des médias officiels (des journalistes en général). Car la possibilité d’émettre sa propre opinion et de choisir (ou que l’algorithme choisisse (sans être un argument de régulation des algorithmes) les informations les plus proches de son point de vue implique un repli sur soi, qui à terme peut-être dangereux pour la démocratie.