En fait je ne voulais pas du tout vous critiquer, ma phrase avait un sens général. Et vos remarques sur le nombre de voix et la porté des voix (même si l'achat d'action me semble être un soutien à la production) sont tout à fait pertinentes .
Ensuite, je ne sais pas vraiment d'accord sur le sens d'égalité qui y est décrit:
Parler d'égalité en terme de moyens, c'est inévitablement passer par un jugement des autres, de la valeurs qu'ont les autres. Or ce jugement est quelque chose de subjectif (donc différent pour chaque personne), et à terme mène à se culpabiliser et à moraliser les autres (qui est une forme de violence).
Si on met la phrase en entier (c'est à dire avec la finalité), c'est à dire égalité de moyens pour participer à la vie politique, toute personne qui en particpant à la politique reussira à se démarquer pourra en retour être attaqué par tricherie sur les moyens qu'il a employé, ce qui ne pourra jamais être prouvé totalement car le jugement est subjectif.Cela entraine donc de la dissension.
Pour ce qui concerne les démocraties primitives, c'est à dire celles de certains chasseurs cueilleurs, elles ont aussi un fonctionnement égalitaire.
Je vais écrire un texte frappant sur ce qu'est ce principe d'égalité pour eux:
Ce sont les paroles d'un chasseur cueilleur esquimau repris par un danois dans "Livre de l'Esquimau":
Ce chasseur reste bredouille d'une chasse au morse et en rentrant affamé de sa chasse voit un autre chasseur déposer plusieurs centaines de livres de viande. Le premier chasseur affamé le remercie. L'autre lui répond, indigné:
"Dans notre pays, nous sommes humains! dit le chasseur.Et puisque nous sommes humains, nous nous entraidons. Nous n'aimons pas entendre quelqu'un dire merci pour cela. Ce que j'ai aujourd'hui, tu peux l'avoir demain. Ici, nous disons qu'avec les cadeaux on fait des esclaves et qu'avec les fouets on fait les chiens!"
Nous sommes à l'opposé du jugement de valeur. Dire merci à un cadeau, c'est comme reconnaitre une dette à ce voisin. Ce qui fait ici le sentiment d'égalité, c'est au contraire le respect mutuel de chacun, le partage, l'entraide. C'est le commun et non l'individu.
Appliqué à la démocratie, je dirais donc un espace de débats commun, des règles communes