"Temps et contretemps des démocratisations"

Hello l’Agora !

En grattant un peu la question du temps en démocratie qui m’a semblé particulièrement pertinente, je suis tombée sur cet article :

http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=HERM_019_0165

Ce passage particulièrement m’a interpelé:

« L’un des enjeux essentiels des démocratisations réside précisément dans la capacité politique à pouvoir préserver cette vision d’un passé, d’un présent et d’un avenir commun. (…) Cette omniprésence du passé peut biaiser le présent et perturber l’avenir démocratique. Elle peut configurer un mode de transition spécifique, en délimiter les contours et en définir la teneur. Inversement, la mémoire peut jouer en faveur du croire démocratique : la légitimité et la réalité démocratiques sont dans certains cas rétablies nouvellement et non pas créées ex nihilo. Dans ce cas de figure, le passé démocratique du pays vient renforcer et consolider le nouvel horizon démocratique. »

La problématique des différentes temporalités en politique me semble intéressante à explorer car il me semble qu’afin de limiter au maximum ce « biais du présent » évoqué par l’auteur, une solution partielle pourrait être d’opérer un travail sur cette « omniprésence du passé » afin d’être capables de mettre à distance ce dernier, ou bien de l’incorporer dans la construction de nos actions en connaissance de cause, et donc en tant que choix.
Selon vous, qu’est-ce qui, dans nos mémoires (donc à travers notre histoire) risquerait de mettre des bâtons dans les roues à une éventuelle « démocratisation » (partant du principe que nous avons un long chemin devant nous avant de pouvoir affirmer que nous sommes effectivement en démocratie) vers laquelle notre situation de transition politique tend t-elle ?

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