Qu'est ce que la démocratie ?

Il y a déjà des droits (droits de l’homme par exemple) dans nos constitutions. S’il y a des lois, ce n’est pas forcément pour que l’on oblige les personnes à obéir pour le plaisir, mais aussi pour penser le commun, et le définir pour un temps. S’il n’est pas défini, tout est permis. Tu le dis toi-même, on est différemment sensible au monde, comment ne pas imaginer que certaines personnes puissent faire des choses qui pourraient te déplaire ? Actuellement, certaines décisions n’ont rien de démocratique, je peux accepter que tu puisses ne pas vouloir les respecter, mais de là à généraliser à toutes les lois… Surtout que tes exemples sont déjà des situations légales (légitime défense, par exmple).
L’autorité issue du débat démocratique est nécessaire : si elle n’est pas reconnue, le choix de tous n’est plus respecté, la démocratie s’effondre : on change de régime (par exemple, pour un système où ceux qui ont le plus de pouvoir économique choisissent).
Tu penses ne pas être soumis à une autorité. Dans ma définition (et @jcam a sans doute raison, on n’a pas forcément la même), où les idées peuvent avoir une autorité, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas remises en question. Or remettre en questions toutes les idées est un contre-sens logique.

Merci pour cette définition @Mafulasu. Elle a beaucoup d’avantages : pas de réduction à un système précis (direct, liquide,…) et la mise en évidence d’un élément central en démocratie : le débat. Sinon les citoyens ne font pas des choix pour tous.

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Voilà c’est résumé ^^. J’accepte cette organisation si elle me semble légitime. Mais si un jour il me semble que ces droits (ou bien des lois, issues de droits) ont besoin d’être redéfinis et que cela passe par la désobéissance, je désobéirais. Ce qu’on appelle la désobéissance civile. ^^ je ne me soumettrai jamais! :innocent:

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un peu comme Mafulasu je n’ai lu qu’en diagonale.

Je voulais uniquement vous faire part d’une phrase que j’ai entendu il y a peu et qui m’a vraiment parlé en ce qui concerne le gouvernement (je suis nulle en citation donc ça revient comme ça peut)
« les gouvernant.e.s sont là pour tenir la maison mais vous ne leur confirez jamais ni les clés de la voiture ni le code du coffre fort ».
J’apprécie particulièrement le rappel selon lequel les gouvernant.e.s ne devraient pas avoir plus d’autorité que celle d’exécuter les décisions des maîtres de maison (le peuple/législateur).

Par ailleurs, une vidéo de demos kratos parle de l’état de droit et rappelle qu’il s’agit d’un fondement indispensable à la démocratie mais que c’est une base insuffisante.

A mon sens, il faudrait donc se demander ce qu’est un état de droit avant de définir la démocratie voilà je rajoute un débat dans le débat…

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Cette vidéo montre bien que pour parler démocratie, comme le disait @jcamdr70 dans un de ses messages, c’est la constitution qui définit actuellement notre démocratie dans nos sociétés. Et en effet, la vidéo de ton lien pointe un assez gros problème ici en France. Si la constitution est contrôlé et écrite par des politiciens qui ont le pouvoir d’établir des lois et de faire appliquer des droits, peut-on encore parler de démocratie. La constitution est bien la « clé » qui permettrait d’affirmer le pouvoir du peuple à contrôler les organes politiques et à limiter les intérêts de ceux qui ont « les clés » législatives (pouvoir de faire des lois).
J’aime beaucoup la comparaison avec les lycéens qui passe le bac, et qui se surveilleraient eux mêmes pour éviter les triches.
Le pouvoir corrompt. Comme disait Montesquieu: " «tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va jusqu’à ce qu’il trouve des limites. Qui le dirait! La vertu même a besoin de limites»."
Je n’étais pas au courant de l’histoire du trafic des comptes de campagne pour Chirac et Balladur et validé par le conseil constitutionnel. Mais j’en avais entendu parler pour Sarko.
Pour aller plus loin:

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Juste pour ajouter une pierre au débat, j’ai tendance à considérer qu’une société réellement démocratique serait une société où toute décision, qu’elle soit publique ou privée, législative, exécutive ou judiciaire, ne serait exécutoire qu’à la condition expresse qu’elle obtienne le consentement explicite et éclairé de tous les sujets qu’elle contraint.

C’est bien évidemment une utopie qui nécessiterait des citoyens omniscients et doués d’ubiquité pour participer à toutes les prises de décisions. Mais cela permet de réfléchir à toutes les transformations souhaitables pour avancer vers cette utopie.

Cela permet aussi de se poser d’autres questions comme par exemple : quels sont les sujets contraints par une décision prise par une entreprise, à partir de quand les intelligences artificielles sont aussi des sujets, etc…

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On peut idéaliser une régime politique sans jamais le pratiquer au plus bas des échelons. J’appelle ça l’hypocrisie.
Exemple concret et répandu en France, celui des collectivités locales (commune par exemple) qui font littéralement la pluie et le beau temps;
Comment se fait il que les permis de construire s’accordent à des « proches » en bafouant les PLU et les périmètres protégés?
Pour citer seulement des lotissements inondables en Vendée qui ont fait des morts lors de tempêtes, ou des verrues construites sans l’aval des bâtiments de france.
On ne peut pas remettre en cause nos décideurs sans remettre d’abord à plat la vie communale et cantonale.

On peut aller plus loin avec les syndicats agricoles soutenus par les régions, privilégiant la monoculture (comme la vigne en Languedoc) avec les aides européennes, et muselant les initiatives qui vont à l’encontre de leurs intérêts.
On « oriente » les gens et leur métier, et par là leur pensé. En régime politique j’appelle ça une dictature, ou l’oligarchie des marchands.