Pourquoi autant d'abstention ?

Élections après élections, la part d’électeurs qui ne se déplace plus aux urnes grandit à chaque fois un peu plus. Malgré les alertes répétées sur le sujet, rien ne semble y remédier. Plus de « prises de conscience », plus d’implication, plus de sursaut.

Il y a sans doute de multiples facteurs qui peuvent expliquer ce phénomène, mais je pense qu’il serait intéressant d’essayer d’évaluer leur importance, et le cas échéant réfléchir à comment les contrer.

Parmi les candidats dont on parle ici ou là, on a :

  • le désintéressement par « l’abrutissement des masses »
  • le manque de confiance en les élus (corruption, etc)
  • le fait que « de toute façon, c’est l’Europe qui décide donc ça ne sert à rien de voter »
  • « ils ne tiennent jamais leurs promesses »

Pour ma part, je pense que la plupart de ces explications et récriminations (somme toute légitimes) ont une origine commune, plus « profonde ».

L’expression de la démocratie ne peut se faire que si on a le choix. Si la dictature « basique » consistant à confisquer le choix parait claire aux yeux de tout le monde, celle qui consiste à substituer le choix à l’illusion d’un choix est bien plus subtile (et dangereuse).

Un constat qu’on peut faire à chaque élection quasiment depuis… au moins 2002 en tous cas, c’est que ce sont des gouvernements libéraux qui sont aux commandes, et qu’ils finissent à chaque fois aux fraises dans l’opinion publique en appliquant leurs réformes.

Je vois deux raisons majeures à ce constat. La première, c’est la déresponsabilisation de toutes les mesures qui sont prises comme étant « nécessaires », « indispensables », etc etc. Et qu’il ne s’agit simplement que de « pédagogie » : si vous n’êtes pas d’accord, c’est que vous n’avez pas compris.

Pourquoi voter si de toute façon personne n’a vraiment le choix ? Ça renforce l’idée que les dirigeants ne sont que des pantins (plus ou moins consentants), et c’est la conséquence directe des justifications de ces mêmes gouvernements à chaque loi libérale impopulaire.

La seconde raison, c’est à mon sens le fait que le principe d’alternance n’est pas respecté. Chaque parti qui s’est succédé aux commandes depuis 2002 s’est prétendu comme l’alternative de ce qui se faisait avant lui, sans pour autant mener une politique différente (et c’est encore vrai avec Macron actuellement). Ceci contribue grandement à un rejet de la politique en général, puisque « ils sont tous pareil ».
Et à défaut d’être vrai, on peut au moins concéder qu’effectivement, ceux qui se succèdent font tous pareil.

On pourrait penser que ça permettrait à des partis moins connus de percer, mais la plupart du temps cette perception s’étend à l’ensemble du paysage politique, menant à l’abstention massive qu’on connait aujourd’hui.

Un remède à ça ?

Je pense qu’il serait important de sanctuariser les promesses de campagne, que celles-ci soient factuelles (pas d’intention d’effet des mesures, mais bien les mesures elles-mêmes) et contraintes d’être suivies si elles sont promises, sous peine au moins inéligibilité (comment représenter qui que ce soit si on se dédit de ses promesses ?).

Je pense que ce genre de mesure rendrait foi en notre système démocratique et redonnerait un peu le goût de lire les programmes aux votants.

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L’argument généralement invoqué contre le mandat impératif (ou respecter strictement ses promesses de campagne) est que l’élu doit pouvoir réagir à l’évolution des situations.
Une façon d’obliger l’élu à rendre des comptes par rapport à ses promesses peut être le quitus de mandat :

Quelques mois avant la fin de leur mandat, les élus rendent compte de leurs mandats et présentent un bilan au regard de leurs promesses. Ce bilan est sanctionné par un vote des électeurs au jugement majoritaire avant les nouvelles élections. On peut même imaginer que si la mention majoritaire est à rejeter alors l’élu n’aurait pas le droit de se représenter.

Les promesses de campagne sont pour la plupart réalisées dans les premiers mois de la mandature (au mieux la première année).
On est quand même en droit d’attendre du candidat qu’il sot capable de prévoir jusque-là…

Et pour ce qu’il s’étale trop dans le temps et qu’il n’est pas possible de prédire car dépendant de la conjoncture… hé bien à ce moment là, on ne promet pas. On dit qu’on va peut-être, mais on ne base pas son programme dessus.

Le quitus de mandant est cela dit très intéressant aussi, et constituerait déjà un progrès indéniable vers davantage de démocratie !

Sinon sur la perte de confiance des électeurs, je suis en train de lire : « la démocratie représentative est-elle en crise » de Luc Rouban qui vient de paraitre. il y a tout un chapitre sur la perte de confiance des électeurs.

Il montre que la confiance est un phénomène multifactoriel où l’on juge les élus selon plusieurs facteurs : l’honnêteté, la compétence, la proximité sociale. D’autres facteurs rentrent aussi en compte comme la capacité naturelle de confiance interpersonnelle et le niveau d’adhésion au libéralisme économique.

Au final c’est l’ensemble de ces facteurs qui expliquent une fracture politique entre ceux qui profitent de la mondialisation et ont encore une certaine confiance dans les élus et une très grande majorité de la population qui est de plus en plus méfiante vis à vis du système politique et de ses acteurs.

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Aussi contradictoire que cela puisse paraître à première vue, y a tout de même un avantage à cette situation. La perte de crédibilité des partis les met en danger de se faire battre par un nouveau parti plus novateur, LREM l’a clairement démontré lors des dernières élections. Mais il n’est lui-même peut-être pas à l’abri pour autant d’une perte de crédibilité lors des prochaines élections, et donc potentiellement victime d’un parti encore plus innovant que lui. La situation serait moins dynamique si le taux de participation serait particulièrement élevé.

Le système d’élection à deux tours provoque une frustration lorsqu’il faut voter pour quelqu’un qui n’est pas son premier choix. Pas de quoi motiver à voter.

Pas vraiment, mais je suis certain que le taux de participation augmentera si une solution intéressante se présente.

sauf que LREM a été élu avec une participation tout aussi déplorable. Avoir gagné ne veut pas dire avoir relancé la participation.
Ce n’est donc pas qu’une question « d’innovation » (en supposant que Macron innove réellement, ce qui est déjà aux frontières de la science fiction).

Un remède à ça qui me paraitrait possible serait un changement de mode du scrutin, pour un par exemple à un seul tour au jugement majoritaire. Les partis innovants existent déjà, mais sont très largement défavorisés par le mode de scrutin qui incite à voter pour les « gagnants potentiels », gagnants potentiels désignés à l’avance par les sondages…

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Peut-être tout simplement que la politique est moins conflictuelle, qu’on fait confiance à ses concitoyens pour faire un bon choix et donc qu’on peut se permettre de faire quelque chose de plus utile que de mettre un bulletin de plus dans l’urne.

Pourquoi l’abstention serait-elle forcément une mauvaise chose ? C’est peut-être au contraire le signe que les citoyens sont tellement satisfaits de leurs élus qu’ils ne voient plus l’intérêt de voter pour en changer.

On s’est mal compris. Je ne prétends pas que LREM a fait remonté le taux de participation, je prétends qu’il a profité de l’avantage d’un taux de participation bas et que cet avantage existe aussi pour de futurs partis innovants.

Bonne analyse. Là le problème est qu’il n’y a qu’un seul gagnant. Un problème qui existe dans beaucoup de pays. La solution utilisée en Suisse est de remplacer le président par un conseil fédéral collégial constitué des principaux partis. Ceux qui ont créé ce système ont bien compris qu’il faut que l’exécutif soit contrôlé par le législatif et non l’inverse. La solution retenue est que ce soit le législatif (lui-même directement élu par le peuple de façon proportionnelle) qui élit l’exécutif, c’est-à-dire les conseillers fédéraux. N’importe quel(le) citoyen(ne) peux être proposé(e) et potentiellement élu(e), même sans être candidat(e) (ça arrive). Je vais peut-être vous surprendre, mais le conseil fédéral Suisse est un organe politique des plus stables, malgré de multiples crises qui l’on secoué à travers sa longue existence. Que 1 ou 2 conseillers fédéraux doivent être remplacés sur les 7 ne met pas sérieusement en danger le résultat global.

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Normalement il faut tout de même récolter des suffrages pour être élu(e) à l’élection suivante, donc ne pas voter ne vous assure pas vraiment que les élus serons les mêmes, mais que vous vous accommodez d’un résultat qui potentiellement pourrait vous surprendre.

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Cela pourrait se passer de cette façon si les premiers intéressés n’exprimaient pas à chaque fois qu’on leur pose la question que justement ils ne se sentent pas représentés, et descendent en flèche leurs dirigeants au moindre sondage de popularité à peine passé 6 mois d’exercice.

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Que l’abstention soit un facteur qui peut annuler un scrutin.

Nous verrons alors que rien ne sert de jouer à la devinette de ce que peuvent penser les « autres ».

Si le taux de participation est vraiment faible, c’est que le peuple accepte n’importe quel résultat, quel qu’il soit. Les causes peuvent être très nombreuses, y compris inclure le désintérêt.

C’est du style:

  • Bouteille d’eau à capsule rouge ou bouteille d’eau à capsule bleue ?
  • La première à portée de main (mais en fait je souhaite une bière).

Ce n’est effectivement pas très motivant de choisir la couleur de la capsule d’une bouteille d’eau quand on souhaite une bière… Si la situation se présente devant un distributeur automatique, imposant un choix obligatoire, le résultat sera tout aussi imprévisible, et la frustration de ne pas avoir savouré une bière toute aussi présente.

L’idée d’annuler le scrutin, c’est que si je ne fait pas de choix, je n’ai pas de bouteille d’eau (et pas de bière non plus). Je vois deux évolutions possibles: Soit le taux de participation remonte suffisant et finalement ça ne change rien aux descriptions précédentes. Soit le taux de participation reste bas et il n’y a encore une fois pas d’eau (et pas encore de bière non plus): la déshydratation s’installe. j’ai du mal à voir le côté constructif du dispositif. J’y vois plutôt un risque de crise vraisemblablement pas plus prévisible que le choix d’une bouteille d’eau quand on veut une bière.

Dons mon raisonnement (critiquable), un taux de participation minimal pour valider un scrutin, soit ne change rien par rapport à une situation sans taux de participation minimal, soit débouche sur une situation encore plus compliquée à gérer. Ce dernier point est important car il est encore plus inconfortable que le premier, ce qui sera exploité à coup sûr dans des argumentations, avec pour résultat final de convaincre des citoyens qu’il faut aller voter sur une question qui ne les intéressent pas (avec aucun espoir de changements) de peur de provoquer le pire. En conclusion un taux de participation minimal n’apporte pas d’avantage constructif.

Si on veut une bière, il faut pouvoir demander une bière.

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Un taux de participation minimal, c’est une manière positive de dire que l’abstention annule un scrutin. merci de reformuler pour rendre mon propos plus clair.

Pour moi, Cela va dans le même sens qu’un seuil de signature minimal pour lancer une votation.

Ce seuil minimal de participation à un scrutin, c’est la garantie de se protéger du système entier, sans attendre que ce système corrige son fonctionnement pour qu’il « donne envie de voter », et sans avoir autre chose à faire que faire la grève de l’élection.
Ceci dit, je préférerai encore plus que ce soit une majorité de bulletins blancs qui aient le pouvoir d’annuler une élection, que ce soit pour des élections comme des votations.

Pour finir, je comprends qu’en l’absence de système qui prend le relais dans un blocage tel que celui de l’annulation d’une élection, ce n’est pas rassurant, sauf si on applique le Permis de Représenter dans les conditions que j’ai proposé dans un autre fil pour que la population sélectionne les candidats d’élections, pas les partis qui ont leurs propres règles.

Je comprends bien l’intention. Mais comment différencier les deux situations suivantes:

  1. Aucun: Le vote n’offre aucun choix acceptable par une grand partie de la population.
  2. Tous: Le votre offre des choix tous acceptables par une grande partie de la population.
    Les deux situations mènent en pratique à des taux de participation faibles, or la seconde situation ne pose pas de problème.

Là je ne suis pas d’accord: un bulletin blanc ne permet pas de savoir si la personne qui a voté accepte aucun choix ou tous les choix. Il n’y a aucune raison d’annuler une votation où beaucoup de personnes acceptent tous les choix.

J’avoue ne pas avoir compris en quoi le permis de représenter est rassurant. On parle d’un vote, pas forcément d’une élection.

Premièrement, cela ne peut pas être aussi binaire.

Dans le cas 2 dont tu parles, tout dépend de ce que l’on entend par acceptable. C’est très vague comme terme. où situer une limite entre l’acceptable et l’inacceptable… impossible.
Par contre, laissez à tous les citoyens un outil de contre-pouvoir, le libre choix de juger s’il y a un candidat dans le panel, qui est favorisé par des media, des instituts de sondages ou je ne sais quelle manipulation bien flagrante de l’opinion, je trouve cela un minimum pour dire que le peuple est souverain.

Si le bulletin blanc sert explicitement à refuser tous les choix, que c’est inscrit dans les règles du jeu, notre constitution, et que les media le rappel pour « éduquer » les citoyens, tout le monde le saurait et pourrait l’utiliser comme tel.

S’il y en a plus de 50%, c’est la majorité… alors même si beaucoup de personnes acceptent les choix mais sont à 49%, alors on reste dans l’habitude que l’on a du vote majoritaire et le blanc l’emporte.

Sinon, cela sert à quoi un bulletin blanc comme on en a l’habitude?
C’est mathématique, cela sert à voter pour tous les candidats (le cas 1 dont tu parles). Je suis pas sûr que tout le monde le sache puisque ce n’est pas dit dans notre constitution.

Mais à quoi ça sert d’aller voter si c’est pour voter pour tout le monde?
L’important, c’est de participer!?! qu’on m’explique une truc sensé. Personne jusqu’ici n’a jamais réussi à me répondre. Cela ne saurait tarder.

oui, vu que je n’ai jamais à voter pour autre chose que des candidats (à part le referendum de 2005, mais bon, ça ne compte pas hein :wink:
j’ai fait un amalgame non-sensé.

Le permis de représenter, c’est seulement dans le cadre du choix de candidats pour une élection. C’est rassurant parce que c’est des citoyens eux-mêmes qui luttent contre des conflits d’intérêts directs ou indirects, pour ne garder que des candidats qui seront au service des citoyens, pas des maîtres incontrôlables.
Le bulletin blanc capable d’annuler un vote, c’est aussi pour une votation.

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Pourtant, après avoir voté plusieurs centaines de fois, je suis pratiquement certain qu’il m’est arrivé:

  1. De ne pas voter parce que tous les choix m’étaient acceptables.
  2. De ne pas voter parce qu’aucun choix m’étaient acceptable.
  3. De voter blanc parce que tous les choix m’étaient acceptables.
  4. De voter blanc parce qu’aucun choix m’étaient acceptable.

Dans mon discours c’est très clair: un objet est accepté ou refusé; un candidat est élu ou pas.

Si vous avez cet avis, il vous suffit de ne pas voter pour ce candidat.

Ok, mais comment font les citoyens que acceptent tous les choix d’un vote ?

Quand il y a plusieurs objets de votation regroupés à la même date, le matériel de vote inclut tous les objets. Cependant le raisonnement de chaque citoyen pour chaque objet peut être parfaitement indépendant. Dans certain cas il peut arriver que sur un objet tout les choix sont acceptables, ou aucun. Dans ce cas, pour cet objet, il est possible de ne pas mettre le bulletin dans l’enveloppe, ou de le mettre mais sans le remplir.

Je ne vois pas le sens démocratique de cette pratique.

Quand un système invite des personnes à ne pas voter tout en privant ces personnes de contre-pouvoir, il ne faut pas se demander pourquoi des personnes ne votent pas, et le sens de tout cela.

Tout comme je ne vois pas le sens démocratique du bulletin blanc s’il s’agit de voter pour tout le monde.

Quelle différence faites-vous entre ne pas voter et voter pour tout le monde ( ou bien oui et non) dans la situation d’une votation)?

Je me concentre sur cette différence et j’aimerais que vous puissiez me répondre.

Pour l’issue du vote, il n’y a pas de différence: dans aucun cas cela permet de faire pencher la balance pour un choix ou pour un autre. Les causes sont différentes (aucun, tous) mais le résultat sur la proportionnalité entres les choix (le % qui sert à décider) ne change pas. C’est une simple réalité qui découle du principe même d’un vote.

Prenons 4 personnes, 1 vote Non, 2 votent Oui, et on étudie le dernier vote. Si le vote est:

Oui) alors: électeurs=4 bulletin=4 non=1 oui=3 blanc=0 nul=0. Le oui l’emporte à 75% avec une participation de 100%.
Non) alors: électeurs=4 bulletin=4 non=2 oui=2 blanc=0 nul=0. Pas de décision (50%) avec une participation de 100%.
Blanc) alors: électeurs=4 bulletin=4 non=1 oui=2 blanc=1 nul=0. Le oui l’emporte à 66.6% avec une participation de 100%.
Nul) alors: électeurs=4 bulletin=4 non=1 oui=2 blanc=0 nul=1. Le oui l’emporte à 66.6% avec une participation de 100%.
Abstention) alors: électeurs=4 bulletin=3 non=1 oui=2 blanc=0 nul=0. Le oui l’emporte à 66.6% avec une participation de 75%.

Seul le fait de voter Oui ou de voter Non influence le résultat du vote. Donc pour tous les cas où un citoyen, pour quelque raison que ce soit, ne souhaite pas voter Oui ou Non, il a le choix de voter blanc, de voter nul ou de ne pas voter.

Voici un exemple de décompte:
https://www.bk.admin.ch/ch/f/pore/va/20170924/det613.html

Observez bien comment est faite la séparation entre les « Bulletins n’entrant pas en ligne de compte » et les « Bulletins entrant en ligne de compte ». Le % de oui et de non ne se calcule qu’avec les bulletins valables (pas blanc, et pas nul).

Ce n’est pas ce que je demande. J’arrête là pour cette question qui restera en suspens.

Comme je l’ai dit à fin d’un autre commentaire précédent, vous répondez dans le cadre des votations. Je n’ai l’expérience que des élections, et dans le cadre d’élections, mon objection du manque de protection contre un candidat (ou plusieurs) en plein conflit d’intérêt n’a pas de réponse non plus, puisqu’il est particulier à des élections de candidats.

Je n’ai malheureusement pas d’autre réponse que « Pour l’issue du vote, il n’y a pas de différence ». Libre à vous de ne pas considérer cela comme une réponse, malgré la démonstration, et qui reste valable aussi pour une élection.

Effectivement, je pense que vous attendez du vote une propriété qu’il n’offre pas directement. Cela dit, si l’information du conflit d’intérêt est connue des citoyens, ceux-ci peuvent en tenir compte dans leur vote.