L’éducation populaire, principe de construction de la culture (entre autres politique) par des méthodes populaires, consiste à rassembler les gens pour leur faire échanger des expériences et des points de vue dans le but que chacun puisse se construire une connaissance et un avis en évitant les vices de la propagande ou de la bien pensance grâce à des points de vue pluriels. (en gros)
Elle était vu par l’un des pères fondateurs du système scolaire Français actuel : Condorcet, et par bien d’autre, comme indispensable à la compréhension et au fonctionnement de la démocratie, mais a été « oubliée » lors de la création de notre démocratie.
Un effort a été fait en 1945 pour créer une direction de l’éducation populaire en France (dirigée par Christiane Faure) et de la mettre en place, mais vu que l’idée était de créer un ministère pour cela et que les partis politiques sont assez peu partisans de rependre les idées de leur concurrents, l’idée est morte dans l’œuf.
Le manque de cette « éducation » est l’une des principales raisons, selon moi, qui explique que les majorité des gens (ou au moins des jeunes adultes) se considère comme « ne comprenant rien à la politique », ainsi que la raison pour laquelle les groupes de gens qui vivent ensemble tendent à partager le même avis, faute d’argument construits extérieurs.
Un débat électoral devient par exemple, en l’absence de cette éducation populaire, un concours de mot clés, de concepts vendeurs et de scandales, au lieu de l’échange construit d’arguments développés qu’il devrait être et qu’on observe trop rarement.
Pour plus de source, je conseil fortement de commencer avec le travail de Franck Lepage, qui a ré-initié l’éducation populaire en France (en commençant par en parler). Avec ensuite tout le travail fait par les différentes SCOP qui ont fleuri suite à cela (le Pavé, l’Ardeur, la Dispute, le Contrepied, Réseau Salariat, etc.)
