Le Thoreau démocrate : de "Walden" à la désobéissance civile

Redevenu en vogue avec l’adaptation cinématographique du récit « Into the wild » mettant en scène un admirateur épris de son rapport à la nature, l’écrivain américain Henry David Thoreau a aussi marqué la pensée américaine par sa vision de la démocratie. Au milieu du XIXè siècle, l’auteur du roman contemplatif « Walden » décide d’arrêter de payer ses impôts en signe de protestation contre l’esclavage qui régnait encore dans le Sud des Etats-Unis et la guerre contre le Mexique que le jeune Etat livrait alors. Emprisonné pour cette infraction, il théorise ce refus d’obéir à une autorité injuste au nom de principes moraux supérieurs : « La désobéissance civile », popularisé par l’ouvrage qu’il y consacre (parfois traduit « Résistance au gouvernement civil »).

Comme La Boétie dans son Discours de la serviture volontaire, Thoreau dénonce ceux qui se conforment aveuglément aux décisions de l’Etat.

Pour l’auteur Américain, le citoyen doit trouver en lui la boussole morale par laquelle orienter son action, quitte à contrevenir aux lois établies. Parfois en se retirant du monde comme le personnage de « Walden ». "Le seul gouvernement que je connaisse, écrit-il dans son Plaidoyer en faveur du Capitaine John Brown, est le pouvoir qui fait régner la justice dans le pays, jamais celui qui établit l’injustice."

L’excellente émission Les chemins de la philosophie de France Culture a consacré une semaine à Henry David Thoreau. Nous vous invitons chaudement, si vous ne connaissez pas l’auteur ou voulez mieux le connaître, à écouter deux épisodes qui évoquent longuement sa vision du citoyen en démocratie :

L’ouvrage « La désobéissance civile » lui-même est disponible dans toutes les bonnes libraires indépendantes et dans de nombreuses éditions (dont la très belle mise en pages de Gallmeister sortie en 2017) :

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Il y a le sabotage social qui est pas mal pratiqué surtout en ce moment…

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