Merci beaucoup pour ces liens. Ne pouvant résister à ma curiosité, j’ai commencé par l’épisode 7 sur la Suisse, et je suis surpris en bien Le reportage explique bien les notions essentielles, leurs avantages et leurs critiques, de façon documentée par l’actualité. La partie entre les minutes 27 et 30 sur le Conseil Fédéral est même une perle qui explique vraiment bien pourquoi la démocratie directe impose un gouvernement collégiale à multiple partis.
Je perçois tout de même un biais sur l’analyse de la lenteur de la démocratie Suisse, puisque que pour arriver à ce constat les avancées rapides de la droite en sont exclues sous une pluie de critique externe au pays. La Suisse a certainement été très visionnaire sur des sujets comme le transport de marchandise à travers les Alpes, la réaction aux revendications de conquêts symboliques provenant de l’islam fondamentaliste (bien avant l’EI et les attentats), et il serait bien inconscient de prétendre aujourd’hui que la gestion de l’immigration et de l’intégration ne devient pas un sujet politique majeur dans beaucoup de pays. Comme l’explique l’un des intervenants dans le reportage, le problème avait été l’impossibilité de lancer les débats constructifs avec l’ensemble des partis. Cette situation a été dépassée en Suisse grâce aux initiatives populaires, alors qu’il est encore au stade de blocage dans la plupart des pays en Europe. Pour preuve ce sont maintenant les syndicats qui en Suisse refusent de lâcher quoi que ce soit en terme de protection dans les négociations sur l’immigration avec L’UE. La gestion de l’immigration et de l’intégration concerne maintenant toutes les orientations politiques en Suisse.
J’ai terminé d’écouter tous les autres épisodes et je les trouvent également de très bonne qualité (l’épisode 1 étant le moins bon à mon avis), avec des points de vus croisés et des analyses pertinentes. Bravo à Arnaud Ruyssen et à son équipe !
@datagueule J’avoue ouvertement que je préfère le traitement de Arnaud Ruyssen à celui du film de ce projet. D’un autre côté je conviens que c’est comparer 8 * 40 minutes à 90 minutes. Cela conforte mon sentiment que le film devrait avoir une suite. Les instruments de démocratie directs (cela comprend le débat de citoyens tirés au sort, bien que ce ne soit pas assez légitime et formateur selon mon analyse ou nécessaire selon mon expérience) vont définir les nouvelles démocraties à venir.
A mon avis, Arnaud Ruyssen a appliqué ici une approche bien plus politique de la question démocratique. On est un peu scotché à ce qui se passe actuellement. La plan ressemble à
Constat sur: pourquoi une défiance de la démocratie ?(migrations/populisme/capitalisme/Europe/Google)
Solutions (Suisse/ Réenchanter)
J’ai plus l’impression que Datagueule a une approche philosophique, avec la question : où en ait on sur l’égalité des citoyens?
Du coup le constat est bien moins long mais plus essentialisé sur la question de l’égalité. La question de l’égalité ne touche alors pas seulement les problèmes politiques (décrits par Arnaud R.), mais aussi le travail, etc…
Donc à mon avis, les deux traitements sont plus complémentaires et donc difficile à comparer.
Je suis d’accord avec votre analyse. Honnêtement, sans être déçus par le fait que le film aborde l’approche philosophique, la définition même de la démocratie désigne le plus souvent un régime politique. Je m’attendais donc à ce que l’approche politique soit traitée plus largement, mais en 90 minutes je constate bien que ce n’était pas possible de faire les deux. A noter que dans l’hypothèse qu’une suite soit produite, le fait d’avoir abordé l’approche philosophique en premier est certainement une bonne idée.
Vous avez absolument raison sur le fait qu’ils sont complémentaires. Disons que je vois le travail de Arnaud comme une suite du travail de Datagueule.
Le reportage explique bien les notions essentielles, leurs avantages et leurs critiques, de façon documentée par l’actualité. La partie entre les minutes 27 et 30 sur le Conseil Fédéral est même une perle qui explique vraiment bien pourquoi la démocratie directe impose un gouvernement collégiale à multiple partis.