Bonjour,
Alain Damasio: La zone du dehors. Un auteur français en vogue et qui traite du problème de la démocratie et de ses possibles dérives. Science fiction dans la droite ligne de George Orwell. je suis actuellement en train de le lire, et ne peut donc vous brosser qu’un portrait incomplet du livre.
En l’an 2084 (toujours en référence à Orwell), on découvre une société dite démocratique, qui au nom du bien commun, restreint ses libertés pour la sécurité. Une société ou tout le monde est surveillé par ses propres citoyens, et va jusqu’à limiter leurs déplacements par zone.
Une sorte d’amour de la servitude naît alors. La population est complément « géré », et se laisse priver de ses libertés, petit à petit. Dans un gouvernement ou le pouvoir serait centralisé, on crierait à la révolution! Mais dans un monde, ou le peuple « dirige », et accepte ou crée de lui même ses propres restrictions au nom du « bien commun », la révolution est alors appelé terrorisme.
Naîtrait alors l’opposition entre Anarchisme concentré sur les libertés de l’individu et la Démocratie centré sur le « bien commun ». L’autorité de tous face à la liberté des « uns ». L’autorité du peuple sur l’individu. Autant dire que le livre décoiffe. Avec une très belle écriture. Ou on ressent la fougue, la force, la vie dans son personnage révolté. Et je dirais même plus: « Volté », en référence au nom du groupe anarchiste « La Volte » dont ils font partie.
Enfin bref, je trouve que ce livre pose des questions vraiment intéressante, dans la ligné de votre documentaire. C’est un auteur français de Marseille, d’origine Corse il me semble.
Extrait du livre: « Le pouvoir n’est pas une substance ou un fluide magique que le Président, qu’une classe ou un appareil d’État posséderait en propre comme une chose. Personne ne peut vraiment dire ce qu’est le pouvoir en démocratie car le pouvoir est essentiellement… multiple… diffus, il s’exerce avant de se posséder… Mais il ne s’exerce que dans des rapports complexes et entrelacés, au sein d’un écheveau de lignes qui se coupent ou se nouent étroitement : médias, religions, multiplanétaires… syndicats, groupe de pression… peuple… président même… Si vous cherchez LE Pouvoir, vous ne ne le trouverez jamais, parce qu’il est partout. »
Et je ne peut pas m’empêcher du plaisir de vous faire partager cet extrait du livre: