Du devoir de désobéissance civile

Bonjour,
Je vous mets un documentaire, qui met en perspective la révolution en egypte durant le printemps arabe, la palestine, Kiev,Hong Kong … et la pensée d’Hannah Arendt et sa propre expérience.

Le documentaire n’est pas parfait, mais il reste intéressant.

Voici un extrait : De la Désobéissance civile:
« Des actes de désobéissance civile interviennent lorsqu’un certain nombre de citoyens ont acquis la conviction que les mécanismes normaux de l’évolution ne fonctionnent plus ou que leurs réclamations ne seront pas entendues ou ne seront suivies d’aucun effet - ou encore, tout au contraire, lorsqu’ils croient possible de faire changer d’attitude un gouvernement qui s’est engagé dans une action dont la légalité et la constitutionnalité sont gravement mises en doute. […]
Il existe une différence essentielle entre le criminel qui prend soin de dissimuler à tous les regards ses actes répréhensibles et celui qui fait acte de désobéissance civile en défiant les autorités et s’institue lui-même porteur d’un autre droit. […]
Le délinquant de droit commun, même s’il appartient à une organisation criminelle, agit uniquement dans son propre intérêt ; il refuse de s’incliner devant la volonté du groupe, et ne cédera qu’à la violence des services chargés d’imposer le respect de la loi. Celui qui fait acte de désobéissance civile, tout en étant généralement en désaccord avec une majorité, agit au nom et en faveur d’un groupe particulier. Il lance un défi aux lois et à l’autorité établie à partir d’un désaccord fondamental, et non parce qu’il entend personnellement bénéficier d’un passe-droit. »

Hannah Arendt, « La Désobéissance civile », 1972, tr. fr. Guy Durand, in Du mensonge à la violence, Pocket, 1994, p. 76 et p. 77
http://philo52.com/articles.php?lng=fr&pg=506

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Je vous mets aussi une interview de Hannah Arendt:

7.59: « Si nous prenons à la lettre l’esprit de la constitution (des USA) que pensait les pères fondateurs, ils pensaient s’être libéré d’abord de la domination de la majorité, c’est pourquoi ce serait une grave erreur de penser que ce que nous avons est une démocratie. Ce que nous avons ici est un système républicain »